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La direction d’Air France confirme les 465 départs non contraints

La direction d’Air France a confirmé ce matin la réduction de 15% sur son réseau intérieur et la suppression de 465 postes dans ses escales françaises.

La Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) d’ Air France sur la période 2019-2021 fait apparaître un sureffectif sur l’activité sol du court-courrier. Voilà pourquoi Air France envisage de diminuer son offre sur le court-courrier de 15% en sièges kilomètres offerts (SKO) d’ici fin 2021.

Les représentants du personnel ont été informés d’un projet de plan de départs volontaires pouvant concerner jusqu’à 465 postes sur le réseau domestique. Le plan devrait être mis en œuvre sur plus d’une année et fera prochainement l’objet d’une consultation. Il n’y aura aucun départ contraint, promet la direction. Ce projet comporte des mesures d’accompagnement individualisées pour les salariés concernés, négociées avec les partenaires sociaux au cours de la consultation.

717 millions de pertes en 6 ans

Comme nous l’écrivions, Orly et Marseille seront les escales les plus touchées, avec 63 emplois supprimés pour chacune, suivies de près par Ajaccio (54 postes) et Bastia (50). C’est ce qu’indique une source syndicale, citant un document transmis par la direction générale des ressources humaines en vue du comité social et économique central (CSEC, ex-comité central d’entreprise) de lundi prochain.

Rappelons que la baisse de la recette de certaines lignes n’avait pas pu être enrayée et les coûts unitaires réduits. La situation financière devenait de plus en plus difficile pour Air France sur l’activité domestique qui a enregistré une perte de 189 M€ en 2018, en forte détérioration par rapport à 2017 (96M€). Depuis 2013, les pertes cumulées s’élèvent à 717M€.

Low cost et TGV, premiers fautifs

Pour expliquer ces pertes, la compagnie tricolore explique avoir subie une concurrence extrêmement vive sur le court-courrier. Au cours des cinq dernières années, le réseau domestique d’Air France a été fortement impacté par la concurrence des TGV de la SNCF, qui ont augmenté leurs capacités sur l’ensemble du territoire, diminué les temps de parcours et développé une offre low-cost très compétitive.

« L’ouverture des quatre lignes nouvelles à grande vitesse en 2016 et 2017 doit attirer 4,7 millions de voyageurs supplémentaires en 2020, et là où les lignes à grande vitesse se sont installées reliant Paris à moins de deux heures des provinces, les lignes d’Air France ont perdu 90% de part de marché », souligne la direction dans un communiqué.

« Au cours des dernières années, les compagnies low-cost ont installé des bases au départ des principales escales et gagné rapidement du terrain au moyen de politiques tarifaires agressives et parfois avec l’aide de collectivités publiques. A l’inverse d’Air France dont les équipes sont basées à 90 % sur le territoire national, ces compagnies n’ont la plupart du temps pas contribué à développer l’emploi dans les régions où elles opèrent », est-i ajouté.

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