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Agence de voyages : comment Prêt à Partir récompense ses salariés

Comment motiver et fidéliser les équipes des agences de voyages ? Le groupe de François Piot a modifié en profondeur son programme d’intéressement dans ce double objectif.

Alors que le secteur du tourisme souffre d’un problème d’attractivité, le principe du programme d’intéressement représente un levier RH intéressant, selon les Entreprises du Voyage. Prêt à Partir, qui avait déploré 30% de départs pendant la crise sanitaire, a d’ailleurs musclé le sien. « Nous l’avons modifié en 2022 pour que chaque agence puisse en bénéficier », rappelle François Piot, le patron du réseau composé de 80 agences de voyages dans l’est de la France, soit 250 personnes.

« Auparavant, les agences déficitaires ne gagnaient rien, nous sommes désormais dans une approche solidaire, détaille-t-il. Ainsi, nous avons reversé 369 000 euros l’an passé sur un résultat global de 877 000 euros, soit 42% de la richesse créée. Ce sera au moins le double à l’issue de l’exercice que nous bouclons le 30 septembre 2023 », nettement plus rentable qu’un an plus tôt.

L’équivalent d’un à deux mois de salaire

Le plan d’intéressement 2022 s’articule autour de deux grandes enveloppes. 10% du résultat de chaque agence est reversé aux personnes qui composent son équipe (au prorata du temps de travail). 

La deuxième et nouvelle enveloppe, c’est un « pot commun de 10% du résultat global » du réseau redistribué à tous les collaborateurs de l’entreprise. Aux conseillers comme aux équipes « support » (comptabilité, management, marketing, centre d’appels…). « En 2023, nous passons à 5% sur ce volet », précise François Piot. « Le programme d’intéressement va encore évoluer l’année prochaine pour qu’il soit plus incitatif. C’est en discussion avec le CSE. »

En toute transparence, chaque agence reçoit mensuellement son compte d’exploitation détaillé.

Un outil de management

« Il s’agit d’un véritable outil de management sain, motivant, équilibré et solidaire », insiste François Piot. Quand l’agence perd de l’argent, l’équipe identifie les leviers de progrès avec son manager, précise le dirigeant. Quand elle en gagne, c’est un levier pour « exiger une répartition plus juste des richesses créées, ou des investissements, ou des embauches », ajoute-t-il.

« L’intéressement représente un à deux mois de salaire. Mais il peut aller jusqu’à 3 à 4 mois. » En revanche, François Piot, fervent défenseur du collectif, ne verse pas de prime individuelle. « Je ne souhaite pas créer un climat de concurrence au sein d’une même agence. Tout le monde doit être orienté vers la qualité de service. Il faut savoir être généreux envers nos clients, nos collaborateurs et nos fournisseurs. » Autre principe qui trouve peu de grâce à ses yeux : le télétravail, trop « compliqué dans le loisir », mais qui peut s’appliquer au voyage d’affaires au rythme de 1 à 2 jours par semaine. Seule une équipe de 5 personnes gère désormais, à distance, les demandes provenant d’Internet, à titre expérimental.

Le pari de l’apprentissage

Comme dans bon nombre d’entreprises du secteur, la valse des départs s’est arrêtée au sein du groupe Prêt à Partir. Depuis un an, les agences de voyages ont comblé la grande majorité des postes vacants. « Nous avons toujours un peu de turn-over et de démissions. Mais nous n’avons pas plus de postes à pourvoir qu’avant le Covid. »

François Piot, qui a depuis la pandémie resserré son réseau, a embauché des vendeurs expérimentés venant de la concurrence, mais aussi des débutants et des alternants. «Nous prenons des alternants dans l’optique de les former et de les garder. Entre les apprentis et les reconversions, en l’espace de quelques mois, nous avons recruté une soixantaine de personnes qui ne connaissaient presque rien au tourisme. Pour moi, la première qualité dans notre métier, c’est d’aimer les gens et d’avoir une profonde culture du service. Les produits, eux, s’apprennent. »

Des formations sont dispensées en interne comme en externe, avec des partenaires tel Assurever et son programme Padawan. Bien entendu, Prêt à Partir encourage également la transmission du savoir-faire entre les personnes qui partent à la retraite et les jeunes recrues.

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1 commentaire
  1. CATH dit

    S’il fallait juste aimer les gens et avoir une profonde culture du service pour faire ce métier, cela se saurait…

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