A Dijon, les ministres européens du tourisme préparent la reprise
Les 17 et 18 mars se déroule lieu, à Dijon, une conférence européenne des ministres du tourisme. Avec, au centre des débats, deux sujets majeurs.
Pour la première fois depuis longtemps, les ministres du tourisme de l’Union européenne (UE) se réunissent en présentiel. « C’est un moment fort pour pouvoir travailler ensemble à cette reprise du tourisme », a souligné ce matin en conférence de presse Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme.
En présence de Thierry Breton
Cette grande conférence se déroule à Dijon, les 17 et 18 mars, au palais des Ducs et des Etats de Bourgogne. Et ce, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Pourquoi Dijon ? C’est « au cœur de la Bourgogne », « une marque internationale qui se réinvente », a souligné le ministre. Rappelant, notamment, que la Cité de la gastronomie et du vin ouvrirait ses portes début mai. C’est aussi une façon, pour la présidence souvent taxée de parisianisme, de montrer qu’elle veut également s’enraciner dans les terroirs.
Seront présents de grandes pointures du tourisme : Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, Zurab Pololikashvili secrétaire de l’Organisation mondiale du tourisme, Julia Simpson, présidente du World Travel & Tourism Council. Sans oublier 16 ministres du tourisme et des ambassadeurs.
Développer un tourisme européen… durable
Deux sujets principaux sont à l’ordre du jour de la conférence. Le premier, c’est le tourisme européen en Europe, qui a servi de véritable « amortisseur de crise » malgré une baisse des recettes touristiques. « Avant la crise, 77% des Européens se déplaçaient en Europe. On est monté jusqu’à 85% en cours et en sortie de crise », indique Jean-Baptiste Lemoyne. Au total, le Vieux continent représente 51% des arrivées internationales dans le monde.
Le deuxième thème qui sera débattu lors de la conférence sera le tourisme durable, avec l’idée de partager de bonnes pratiques en vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La concurrence demeure forte entre voisins de l’UE, qui savent aussi parfois travailler en bonne intelligence. Signe de cette coopération, des outils ont été mis en place comme le certificat Covid européen pour relancer la mobilité internationale et la plateforme Reopen.europa.eu, a rappelé le ministre.
Ralentissement des réservations
L’Union européenne envisage de travailler, à plus long terme, sur d’autres sujets structurants. A commencer par la réglementation entourant la location courte durée type Airbnb et la révision de la directive sur les voyages à forfait. Un projet de caisse de garantie, à l’échelle de l’Europe, pourrait s’inscrire dans le cadre de cette révision, qui est aujourd’hui à l’étape de la consultation.
Interrogé sur l’impact de la guerre en Ukraine, le ministre délégué au Tourisme s’est montré relativement serein. « Je ne parlerais pas de baisse, mais d’un ralentissement du rythme des réservations depuis le 24 février. » « Le niveau des réservations avant le conflit était très bon par rapport à l’année dernière et 2019. » Comme le prouve le récent bilan d’ADN Tourisme, lequel évoque une saison de ski record. Aujourd’hui, des signes de reprise seraient déjà palpables pour l’ensemble de la destination France.
