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Airbnb : le nombre de nuitées autorisées fait débat

La mairie de Paris a récemment soufflé au gouvernement des propositions pour lutter contre les abus sur les plates-formes comme Airbnb et consorts.

La maire Anne Hidalgo ne relâche pas la pression sur les locations d'appartements C2C. "Actuellement, la loi autorise les propriétaires à mettre en location leurs biens jusqu’à 120 jours par an, ce n’est plus adapté, a expliqué dans une interview Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, en charge du logement. (…) C’est pourquoi, nous proposons à Emmanuel Macron, dans le cadre de la future loi sur le logement, que les collectivités puissent fixer elles-mêmes le nombre de nuitées maximum." Le projet de loi sur le logement sera présenté mercredi, en conseil des ministres.

Demain, un quota de 90 jours à Paris ?

Paris souhaite pour sa part diminuer de 120 à 90 par an au maximum le nombre de nuitées pouvant être louées entre particuliers. Dans quel objectif ? Lutter contre les dérives de l'économie collaborative appliquée à l'hébergement. "Sur les 100 000 logements parisiens proposés à la location saisonnière – soit un appartement sur dix, environ 20 000 sont des hôtels qui ne disent pas leur nom", poursuit l’élu. "Paris doit rester une ville accessible aux classes moyennes, vivante, pas une ville musée !" Prenant Amsterdam en modèle, la Ville souhaite qu’à terme les propriétaires obtiennent l’accord de leur copropriété avant de louer leurs biens sur Airbnb et les autres plates-formes. Une mesure qui donnerait un sérieux coup de frein aux locations saisonnières.

La capitale a déjà pris des mesures pour mieux contrôler. A partir du 1er décembre, les propriétaires souhaitant louer leurs biens sur les Abritel et autres Airbnb devront être enregistrés auprès de la mairie, et obtiendront ainsi un numéro d’identification.

La réaction d'Airbnb

Nous avons interrogé le bureau parisien du géant californien pour connaître sa réaction. "Il est décevant de constater que la mairie de Paris cède une nouvelle fois au lobbying intense des organisations hôtelières, et s’en prenne aux familles parisiennes qui bénéficient de la location occasionnelle de leur logement sur Airbnb", nous a-t-on répondu.

"De nouvelles règles ont été récemment votées pour le partage d’appartements dans les grandes villes françaises : appliquons les de manière sensée, et encourageons le développement d’un tourisme dont les fruits bénéficient vraiment aux habitants et à leur voisinage, au lieu de rester aux mains de quelques-uns."

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