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Guillaume Linton (Asia) : « Nous visons 50 millions d’euros en 2023 »

Quelles destinations asiatiques redémarrent, et celles qui patinent ? Nous avons fait le point avec Guillaume Linton, PDG d’Asia.

L’Asie reprend doucement mais sûrement des couleurs, comme l’activité d’Asia. Après un exercice 2021/22 acrobatique, bouclé le 31 octobre prochain, le voyagiste espère retrouver en 2023 les deux-tiers des ventes pré-Covid. « Nous visons environ 50 millions d’euros, contre 70 millions d’euros bruts en 2018/19 », précise Guillaume Linton, PDG du TO spécialiste du continent. Ce qui passera par une stratégie de reconquête auprès des voyageurs et des agences de voyages.

Le réveil du Japon

En termes de réservations depuis le 1er septembre, la Thaïlande, le Japon et le Vietnam composent le trio de tête du voyagiste pour des départs 2022/23.

« Le réveil du Japon (totalement rouvert depuis le 11 octobre, NDLR) et du Vietnam est très récent », ajoute Guillaume Linton. Pour ces deux pays, les deux tiers des prises de commandes remontent à six semaines au maximum.

Le Cambodge, lui, fait une jolie percée pour se positionner en 4e position, ajoute le patron d’Asia. « Ce sera à mon sens une destination phare de l’Asie du Sud-est. Le Cambodge est bien plus souvent programmé seul, en circuit culturel, alors qu’il était historiquement en extension d’un autre pays. C’est donc une nouvelle façon d’aborder l’Asie. »

L’Inde et le Sri Lanka déçoivent

La Nouvelle-Zélande plaît également, au point de rattraper l’Australie qui remonte lentement la pente. D’ailleurs, Tourism Australia démarre actuellement une importante campagne mondiale de promotion afin de relancer la demande.

Sur l’ensemble du continent, l’Inde et le Sri Lanka sont les deux grandes déceptions d’Asia en termes de ventes, « malgré de très bons retours de voyageurs ». Et trois destinations, autrefois significatives dans les ventes du TO, manquent toujours à l’appel : la Chine, la Birmanie et l’Iran. Autant de pays quasiment fermés au tourisme international, pour des raisons sanitaires et géopolitiques.

Aérien : les prix s’envolent

Autre tendance de fond : la hausse des prix des billets d’avion, estimée à +57% sur la Thaïlande par MisterFly. « En Asie, l’aérien s’est fortement renchéri pour des raisons simples : au-delà de l’impact du coût du kérosène et du taux de change dollar/euro, les tarifs s’envolent parce que les avions se remplissent dans un seul sens, du fait notamment de l’absence du marché chinois. Les compagnies du Golfe et d’Asie ne remettront pas des capacités comparables à l’avant-Covid tant que le marché chinois n’aura pas rouvert. »

L’inflation qu’enregistrent les voyages en Asie* ne freine-t-elle pas le redémarrage ? Non, assure Guillaume Linton. « Notre taux de conversion sur les dossiers à la carte reste comparable à celui d’avant la crise sanitaire. » Dans ce contexte, pour obtenir les meilleurs prix, il est préférable, pour les agences de voyages et les clients, d’anticiper en réservant tôt.

La fiabilité de l’offre « est le véritable enjeu »

L’Asie-Pacifique a rouvert ses frontières en plusieurs étapes, rappelle Guillaume Linton. Des pays dont l’économie dépend fortement du tourisme international ont invité, dès 2021, les voyageurs internationaux à revenir. Il s’agit de la Thaïlande, du Sri Lanka, mais aussi de la Jordanie.

En 2022, Vietnam, Cambodge, Laos, Inde, Indonésie, Australie, Nouvelle-Zélande ont à leur tour levé leurs restrictions de voyage liées au Covid. Les réceptifs ont graduellement retrouvé leurs marques. « Sur des destinations comme le Vietnam, l’Inde et le Cambodge, nous avons eu besoin d’envoyer des chefs de produit en mission pour vérifier que nous pouvions envoyer sereinement des clients. La fiabilité de l’offre est le véritable enjeu de la réouverture de l’Asie. »

Longtemps guidé par une stratégie Zéro Covid, le Japon marque une nouvelle et récente étape encourageante. Au pays du soleil levant, la faiblesse du yen a de surcroît l’avantage de rendre les prestations terrestres un peu moins chères. « Sur cette destination, nous avons une confiance totale dans la qualité des prestations. Moins dans les systèmes de réservations des réceptifs qui ne sont pas complètement à jour », prévient Guillaume Linton. Reste désormais la Chine, toujours fermée à double tour…

*Selon le TO, les prix des circuits et séjours ont augmenté de 15% sur la Thaïlande, de 20% sur le Vietnam, de 5% sur le Japon (versus 2019/20).

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