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Turquie : la loi anti-alcool contraint un hôtel de fermer

Le caravansérail Okuz Mehmet Pasa, situé près de la station balnéaire de Kusadasi, estime que l’interdiction de vente d’alcool lui a fait perdre trop de clients. L’activité ne peut être poursuivie.

Il était l'un des lieux de villégiatures les plus prisés des célébrités du monde entier de passage en Turquie. Quatre siècles après avoir reçu ses premiers clients, le célèbre caravansérail Okuz Mehmet Pasa, du nom d'un grand-vizir (Premier ministre du sultan) de l'empire ottoman, a dû fermer ses portes, victime d'une récente loi anti-alcool du gouvernement.

Aux dires de son responsable Ali Acundas, cet établissement situé près de la populaire station balnéaire égéenne de Kusadasi, n'a pu garder sa clientèle traditionnelle, essentiellement composée de touristes étrangers, et ne peut désormais plus fonctionner.

Une loi promulguée en mai 2013

"Nous avons déjà enregistré des pertes ces dernières années à cause de la situation économique en général", explique Ali Acundas, rapporte l'AFP. "Mais la récente loi destinée à réduire les ventes d'alcool nous a porté un coup fatal"."On ne peut pas demander à un client français de renoncer à un verre de vin et lui proposer à la place un jus d'orange", a-t-il regretté.

Au pouvoir depuis 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP) a fait voter en mai dernier un texte qui a limité de manière draconienne la consommation et la publicité de l'alcool, bannie par l'Islam, arguant de la protection de la santé publique. Les hôtels et les restaurants qui disposent d'une licence de vente ont échappé à ces restrictions, mais l'établissement d’Ali Acundas, construit en 1618, a été écarté de la liste de ses bénéficiaires à la faveur de la nouvelle loi, car classé monument historique.

Un arrêt temporaire, espère l'hôtel

La loi anti-alcool de 2013 fut l'une des principales critiques adressées en juin dernier lors de la vague de manifestations contre le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la Turquie.

Malgré le coup porté à son commerce, Ali Acundas se veut optimiste. "Tout cela n'est que temporaire", a-t-il pronostiqué, "je suis sûr que ces erreurs seront réparées".

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