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Tunisie : relance d’un énorme projet immobilier et touristique suspendu depuis 15 ans

Prévoyant quelque cinq milliards de dollars d’investissements, « Tunis Sport City » comprendra notamment l’édification de six hôtels de luxe dans la région du lac, en banlieue nord de Tunis.

Le groupe émirati Bukhatir a annoncé jeudi à Tunis la relance d’un méga-projet immobilier, sportif et touristique, suspendu depuis près de 15 ans et prévoyant cinq milliards de dollars d’investissements, une manne bienvenue pour une Tunisie en pleine crise politique et financière. « Tous les accords avec l’Etat tunisien ont été conclus et bientôt il y aura le lancement des constructions », a assuré devant la presse Afif Béjaoui, président de la filiale Bukhatir en Tunisie.

Baptisé « Tunis Sport City », ce projet « multidimensionnel » s’étendra sur 250 hectares dans la région du lac, en banlieue nord de Tunis. Il comprendra un terrain de golf, quatre académies de formation en football, en natation, en tennis et golf. Le volet touristique prévoit l’édification de six hôtels de luxe, un parc de 20 hectares avec un parcours santé et un immense centre commercial sur 13 ha.

Un quartier résidentiel donnant sur le lac et un autre d’affaires complèteront le projet qui permettra d’employer « des milliers de personnes et d’augmenter l’investissement étranger » dans le pays, a indiqué Salah Bukhatir, président du groupe du même nom.

Un projet en trois étapes

Le projet sera réalisé en trois étapes : une première d’ici 2026, puis d’ici 2028 et 2031. Mais le calendrier « dépendra de l’engagement de l’Etat tunisien à respecter les accords conclus avec le groupe », a complété M. Béjaoui, soulignant que le projet était « intéressant aussi bien pour l’investisseur que pour la Tunisie ». Son lancement initial était prévu en 2008, sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali, écarté du pouvoir début 2011 après un soulèvement populaire.

« Nous n’avons jamais pensé à mettre fin à ce projet, mais la crise financière dans le monde en 2008, puis la révolution tunisienne (en 2011), le terrorisme, la succession des gouvernements » ont retardé son lancement, a expliqué M. Bukhatir.

Après la révolution, la Tunisie a fait face à la montée d’un mouvement jihadiste responsable d’attaques qui ont fait des dizaines de victimes parmi les forces de sécurité et des touristes.

La relance du projet intervient dans un contexte de profonde crise politique après le coup de force du président Kais Saied qui s’est octroyé le 25 juillet les pleins pouvoirs.

Le pays est au bord de l’asphyxie financière et en grave difficulté économique, avec une dette supérieure à 100% du PIB, une forte inflation (plus de 6%), une croissance faible et un taux de chômage élevé (plus de 18%).

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