TUI France : les syndicats limitent la casse
Les négociations portant sur le plan social du groupe auraient permis de sauver environ 90 postes sur les 484 initialement menacés. Parmi eux, une trentaine de salariés, notamment dans les DOM, seraient repris par d’autres entreprises.
Les organisations syndicales de TUI France affichent une relative satisfaction. Malgré une activité qui peine à redémarrer et des résultats financiers très dégradés, le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) en négociations dans le groupe depuis plusieurs mois devrait être moins lourd que prévu. Sur les 484 suppressions de postes envisagées dans la première version du plan, « nous avons obtenu d’en sauver environ 90, explique Jorge Partida, secrétaire du comité d’entreprise du groupe. C’est un nombre acté et entériné par la direction. »
BLUE LAGOON QUITTE LA MAISON MÈRE
Dans le détail, entre 50 et 60 postes auraient été épargnés au siège social de Nouvelles Frontières, à Montreuil, sur environ 390 initialement menacés. La dernière séance de négociation sur le livre 2 du PSE (qui porte sur les suppressions de postes et la réorganisation des services), lundi 21 mai, a notamment permis de rattraper « 6 postes au service pricing, sur les 23 qui devaient disparaître », d’après le décompte de Lazare Razkallah, membre CGT du comité d’entreprise.
Les 15 à 18 suppressions envisagées chez Tourinter seraient en revanche maintenues, parmi lesquelles l’intégralité du service comptabilité (qui compte 8 salariés). Quant à Marmara, « je ne peux pas encore donner le détail précis », indiquait Jorge Partida mardi 22 mai, à l’heure de notre bouclage. Selon lui, « une cinquantaine de postes » était supprimée dans la version d’origine du PSE, au siège et dans les agences.
Seule certitude, l’agence Blue Lagoon, filiale de Marmara spécialiste de la plongée, va quitter le giron de sa maison mère. « L’un des sept salariés a accepté de reprendre l’affaire en indépendant, en conservant tous les emplois », explique Jorge Partida. Le scénario d’une reprise par d’autres entreprises se dessine aussi pour les employés des agences Nouvelles Frontières dans les DOM. « Celles de Guadeloupe et Martinique seront reprises par le groupe guyanais Sainte Claire », explique Lazare Razkallah, soit un total de 19 emplois préservés. Quant aux salariés des agences de la Réunion, « une partie sera reprise par un franchisé, et l’autre par une agence locale de Corsair », indique Jorge Partida.
Il ne reste plus désormais qu’à entériner la version définitive du plan social. Mardi 22 mai au soir, les syndicats indiquaient que les discussions sur les suppressions de postes étaient « closes », mais elles se poursuivaient concernant le volet social du PSE (indemnités de départ, procédures de reclassement, etc.). Un nouveau round de négociations était d’ailleurs prévu pour le lendemain, à l’issue duquel était espéré le rendu de l’avis du comité central d’entreprise sur le projet final de plan social.
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