Thomas Cook se sépare précipitamment de sa directrice générale
Mercredi 26 novembre, le groupe Thomas Cook a annoncé le départ surprise de sa directrice générale, Harriet Green, remplacée avec effet immédiat par le directeur opérationnel Peter Fankhauser.
Cette annonce est intervenue en parallèle de la publication des résultats annuels 2013/14, marqués par une réduction des pertes mais aussi le constat d'un environnement plus difficile.
Un départ précipité
Harriet Green avait été nommée en mai 2012 avec pour mission de redresser un groupe qui a frôlé la faillite et qui accumulait les pertes, plombé par l'impact sur le tourisme des troubles dans les pays arabes et une activité en berne au Royaume-Uni, son principal marché.
"J'ai toujours dit que j'irai vers une autre entreprise avec de nouveaux défis une fois mon travail achevé. C'est désormais le moment", a expliqué la dirigeante.
Mission accomplie ?
Dans un communiqué, Harriett Green détaille son action et rappelle que le groupe Thomas Cook, dont la valeur capitalistique était de 150 millions de livres sterling il y a deux ans au moment de sa prise de fonction, atteint désormais près de deux milliards de livres.
C'est Peter Fankhauser, qui a occupé divers postes de dirigeant au sein du groupe pendant 13 ans, notamment celui de directeur général pour le Royaume-Uni et l'Europe continentale qui la remplace. Il avait été nommé directeur opérationnel en novembre 2013 après avoir redressé l'activité britannique.
Une situation fragile, y compris en France
Sur son exercice 2013-2014, Thomas Cook a fortement réduit sa perte nette, à 115 millions de livres (145M€) et accru de 44% son profit opérationnel, à 323 millions (408M€), avec un chiffre d'affaires en baisse de 8% à 8,6 milliards (10,6 milliards d'euros).
Le groupe explique avoir amélioré sa rentabilité sur ses activités au Royaume Uni et en Europe continentale, aidé notamment par la bonne marche de son programme de réduction des coûts (-6,3% en données comparables).
En France, les pertes ont reculé grâce aux réductions de capacités, précise le communiqué. Malgré l'environnement économique et les lois sociales, Thomas dit "conserver l’espoir s'équilibrer les comptes" en 2015.
L'exercice, au global, sera compliqué anticipe le groupe. "Compte tenu d'un environnement commercial plus difficile, nos perspectives de croissance pour l'exercice 2014-2015 sont plus mesurées".
