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Thomas Cook garde la main dans le Nord

Les agences de la région ont des relations privilégiées avec le TO, mais espèrent l’arrivée d’un autre acteur de poids.

De concert avec Air France, c’est le groupe Thomas Cook qui a organisé le déplacement du Snav Nord-Picardie à Bangalore (Inde), à l’occasion de la récente assemblée générale de la chambre régionale du syndicat (voir aussi p. 40). L’occasion pour les agences de faire le point sur leurs difficultés et d’évoquer leurs relations avec leurs fournisseurs.

Car Thomas Cook règne sans partage, ou presque, auprès des agences de la région. Le tour- opérateur, qui a racheté Aquatour en 1999, pilote la majorité des vols charters au départ de l’aéroport de Lille-Lesquin, avec 70 000 clients par an. Après s’être offert Nouvelles Frontières, l’autre géant européen TUI voulait lui tailler des croupières. Il aurait été judicieux que ce dernier utilise sa filiale belge Jetair pour s’imposer dans la région, souligne Jean-Luc Dufrenne, président du Snav Nord-Picardie. Mais deux ans plus tard, TUI a accouché d’une souris. Le match entre les deux voyagistes en terre lilloise n’a pas (encore ?) eu lieu.

Toutes les agences maintiennent, du coup, un partenariat fort avec Thomas Cook. D’ailleurs, le Snav Nord-Picardie a signé le 10 décembre 2005 un accord avec le voyagiste. Ce dernier tend également la main aux distributeurs dans l’espoir de se substituer, avec eux, à la Caisse régionale d’assurance-maladie. Cette dernière abandonne en effet son service de voyages intégré, destiné aux retraités, soit un pactole de 13 000 voyageurs (dont 8 000 depuis Lille) à récupérer.

Le projet de créer un courtier aérien depuis Lille

Pour autant, les agences aimeraient que Thomas Cook soit un peu moins maître du jeu. L’émergence d’un concurrent de poids permettrait en particulier de mieux négocier leurs rémunérations et d’augmenter l’offre charter depuis Lille-Lesquin. A défaut d’une offensive prochaine de TUI ou des gros tour-opérateurs français, elles comptent désormais sur le projet de Cédric Pastour (ancien Pdg de Star Airlines), qui envisage de créer un courtier aérien au départ de Lille, avec le soutien de l’aéroport.

En attendant, le Snav régional s’acoquine avec les TO belges voisins, sous la houlette de son dynamique président, pour faire jouer la concurrence. L’accord conclu avec Thomas Cook nous sert de base pour d’autres alliances, précise Jean-Luc Dufrenne. L’objectif est aussi d’éviter toute source de litige quand un Français achète un forfait auprès d’un voyagiste belge, au départ de Bruxelles par exemple.

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