Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Reprise de Thomas Cook : comment Laurent Abitbol mène le jeu

Avec la défaillance de Thomas Cook, le tout puissant Laurent Abitbol, patron de Marietton et de Selectour, a de fortes chances de se renforcer, avec ses partenaires.

C’est mardi 19 novembre qu’une audience au tribunal de commerce de Nanterre doit examiner les différentes offres améliorées de reprise de Thomas Cook France, déposées jeudi 14 novembre au plus tard.

Le club des 5 autour de Laurent Abitbol

Les offres de reprise de Havas Voyages (Marietton Développement), Salaün Holidays, Le Vacon, Karavel et Sainte Claire sont indissociables, soit « indivisibles », ce qui leur donne un poids indéniable. Dans leur version initiale, les cinq offres regroupées représentaient 110 agences et le maintien de 263 emplois. Selon notre confrère Les Echos, ce nombre a été rehaussé à 140 points de vente, notamment grâce au groupe Salaün qui s’engage désormais sur 60 points de vente au lieu de 37 initialement.

Qui plus est, les dossiers remis par ce « club des 5 » sont compatibles avec celui déposé sur Jet tours par le GIE Asha (Havas Voyages et Selectour Entreprise). Ces six offres, qui comprennent la relance des marques Jet tours, Club Jumbo et Aquatour, représentent une enveloppe financière supérieure à 1,5 million d’euros -intéressante pour rembourser une partie des créanciers-. Elles ont un point commun, sinon un fil conducteur : Laurent Abitbol, président de Marietton et du directoire de Selectour, qui n’a pour l’heure aucun intérêt à soutenir Nicolas Delord, le président de Thomas Cook France, à travers une promesse de référencement du TO Jet tours.

Le pot de terre contre le pot de fer

De son côté, Nicolas Delord a déposé l’offre « Newco » avec sa garde rapprochée et le groupe Ettori-Corsicatour comme partenaire industriel. Dans le dossier envoyé le 22 octobre, prévoyant le maintien de 246 emplois, le management est prêt à débourser 300 000 euros pour Jet tours et 50 agences. L’actionnariat serait composé du groupe Ettori – Corsicatour, mais aussi de « partenaires » qui sont des investisseurs ou des professionnels avec lesquels les discussions semblent compliquées. C’est donc le pot de terre contre le pot de fer, même si le management a un avantage par rapport aux autres, sa connaissance de l’entreprise.

Parmi les nombreux dossiers en compétition, il y a aussi celui de Prêt à Partir, couvrant environ 60 agences dans sa version initiale. Mais il s’avère incompatible avec celui de Salaün, puisque les réseaux breton et lorrain convoitent en partie les mêmes agences. Prouvant, encore une fois, la puissance de feu de Laurent Abitbol et ses alliés.

A quand le verdict statuant sur l’avenir des activités de Thomas Cook France, coiffant 174 agences intégrées et Jet tours ? Demain, à l’issue de l’audience, ou bien dans les jours qui suivent… Un suspens qui doit être bien difficile à vivre pour les 777 employés…

A lire aussi :

NB : *Les offres de reprise de Havas Voyages (Marietton), Salaün Holidays, Le Vacon, Karavel et Sainte Claire sont indissociables, soit « indivisibles ».

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique