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Sous pression, Thomas Cook prend les TO par le col

Le groupe a demandé à ses fournisseurs français de régler une facture correspondant à des frais supplémentaires engagés pour faire face à la crise.

Thomas Cook s’est engagé cet été dans un mauvais feuilleton. Celui-ci a débuté mi-juillet quand le groupe a abaissé sa prévision de bénéfice d’exploitation 2011 à 320 millions de livres (366 millions d’euros) contre 362 millions de livres l’an passé. La suite ne se fait pas attendre. Le 3 août, le PDG du groupe Thomas Cook, Manny Fontenla-Novoa, annonce sa démission. Malgré un chiffre d’affaires en hausse de 13 % sur le troisième trimestre clos le 30 juin, le groupe continue de perdre de l’argent, plus de 300 millions de livres sur les neuf premiers mois de l’exercice 2011. Signe des inquiétudes sur la capacité du voyagiste à redresser la barre, le cours des actions affiche une baisse d’environ 75 % par rapport à l’an dernier. Dans un communiqué, Thomas Cook met en cause « un environnement difficile » au Royaume-Uni et l’impact des révolutions arabes sur les départs des français en Tunisie, au Maroc ou en Égypte, mais annonce un programme été « qui se vend bien » sur la majorité des autres marchés.

THOMAS COOK FAIT PAYER UN SURCOÛT

Pendant ce temps, la filiale française de TC peaufine son plan pour récupérer du cash. Le 19 août, le site Tourmag publie un courrier adressé par le groupe à certains de ses fournisseurs français. Il leur ait demandé de payer un surcoût lié à la commercialisation de leurs produits. Le groupe aurait engagé des frais supplémentaires estimés à 1,5 % du chiffre d’affaires afin de maintenir ses engagements de vente en période de crise. Et d’autres factures suivront pour les réservations enregistrées en août et septembre… Jérôme Delente, directeur des accords commerciaux cite également le réseau AS Voyages, qui « a largement communiqué au sujet de l’amélioration des rémunérations qui lui ont été consentie », ce qui conduit, selon TC, à une « asymétrie dans le jeu de la concurrence ». Un pavé dans la mare.

DES PRATIQUES QUI N’ÉTONNENT PAS

« J’ai cru que c’était une blague, réagit Jean-Pierre Mas, président d’AS Voyages. Mais c’est du racket. J’espère que les fournisseurs auront la sagesse de ne pas payer ». « Derrière cette demande, Thomas Cook souhaite peut-être se séparer de certains voyagistes » ajoute Erminio Eschena, DG de MSC Croisières. Certains, enfin ne s’étonnent pas de cette missive. En septembre dernier, invoquant l’impact de la crise du volcan, Thomas Cook avait décidé unilatéralement d’une baisse de 5 % de ses factures aux hôteliers espagnols et tunisiens. « Pour que Thomas Cook en arrive à envoyer ce courrier, cela montre bien que le groupe traverse de grosses difficultés et que la stratégie de l’intégration verticale n’a pas que des vertus », conclut Bernard Boisson, DG E.Leclerc Voyages, partenaire de TC dans l’Udiv

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