Sabre veut prendre de l’altitude
Le GDS souhaite s’adjuger 9,5 % du marché français. L’ajout de lastminute à son portefeuille de clients pourrait y contribuer.
En 1985, le cow-boy Sabre débarquait en France, avec les équipes d’American Airlines. Vingt ans plus tard, le GDS américain poursuit sa chevauchée hexagonale. Il revendique une part de marché de 8 % (en segments), un chiffre qui ne le satisfait pas. Sa DG France, Claire Gagnaire, espère 9,5 % fin 2006, en se renforçant dans le voyage d’affaires. Si CWT constitue un client français majeur, il en est tout autrement d’American Express, pourtant son premier partenaire aux Etats-Unis.
Côté loisirs, un élément pourrait inciter Claire Gagnaire à relever ses objectifs : la politique future de lastminute, acquis l’été dernier par Travelocity, filiale de Sabre. L’agence en ligne a un contrat avec Amadeus jusqu’en mars 2009. Mais la migration d’une partie des réservations sur Sabre a commencé, selon Richard Adams, porte-parole du GDS. Une large partie de l’activité des sites français de lastminute et Travelocity sera sur Sabre d’ici la fin 2006, affirme-t-il. A l’inverse, Anyway, premier client de Sabre France (devant CWT), pourrait délaisser ce dernier, en raison de son appartenance à Expedia. Le contrat qui les lie dure encore deux ans. En cette année 2005, Sabre a consolidé ses acquis, estime Claire Gagnaire. Nous avons gardé tous nos clients historiques et nous constituons une alternative à Amadeus. C’est le sens des partenariats scellés avec Tourcom et le Cediv. Sabre annonce avoir séduit, auprès des deux réseaux, respectivement 65 et 12 agences.