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R.Nabet : L’APST n’est pas du tout en état de faillite

Le président de l’association revient sur l’appel à cotisations exceptionnel et obligatoire lancé auprès des adhérents. Une initiative qui devrait être suivie l’an prochain d’une augmentation de la garantie financière.

Rien ne va plus à l’APST ? Il y a une dizaine de jours, l’Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) a lancé un appel à cotisations inédit. Par e-mail, Raoul Nabet a demandé à l’ensemble des 3 200 adhérents une demi-cotisation supplémentaire à payer avant fin août et de façon obligatoire, soit un montant de 700 € pour les deux-tiers d’entre eux.

"L’APST n’est pas du tout en état de faillite, mais manque de trésorerie", tient-il à préciser immédiatement. "Depuis notre appel, j’ai reçu une petite quinzaine de mails de chefs d’entreprise, dont seulement cinq me précisaient ne pas pouvoir payer", assure-t-il. "Il s’agit d’un à-valoir. Si l’exercice 2014 finit dans de bonnes conditions, ce montant sera déduit des cotisations dès janvier 2015", ajoute Raoul Nabet.

Les capitaux propres sont passés de 7 à 5M€

Cet appel à cotisations intervient après plusieurs années de difficultés pour l’association. "Nos réserves ont diminué. Les capitaux propres sont passés de 7 millions d’euros à 5 millions d’euros. Nous avons aussi une plus-value latente du patrimoine immobilier de 30 M€ auxquels il déduire 10M€ de dettes d'emprunt en cours. Mais depuis cinq ans, nous dépensons plus que ce que nous gagnons", précise Raoul Nabet.

La notion de risque introduite dans la cotisation

Afin de renflouer les caisses, l’APST a déjà fait évoluer l’an dernier les taux appliqués à la garantie nominale, jusque-là de 0.6 pour tous, pour appliquer un barème à trois niveaux afin de "faire payer le risque à ceux qui en présentent le plus".

Ainsi, les producteurs (900 à l’APST) ont vu, pour une garantie financière à 100 000 euros, leur partie variable passer de 600 à 900 euros. Celle des TO (250) est passée à 800 euros et celle des distributeurs (1 800) à 700 euros.

La part fixe annuelle n’a, quant à elle, pas évolué et reste maintenue à 700 euros. Au total, le gain s’élève à 700 000 euros.

Vers une augmentation de la garantie financière ?

Un montant qui pourrait cependant ne pas être suffisant. Ainsi, le montant de la garantie financière, fixé par arrêté ministériel, pourrait être revu à la hausse avant la fin de l’année. "Il n’a pas changé depuis 1992. Il était à l’époque de 650 000 francs, soit 100 000 euros actuellement. Le ministère sait que l’APST ne va pas bien, il reçoit les comptes", explique Raoul Nabet.

Le président de l’APST doit rencontrer prochainement Carole Delga, secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, dont l’association dépend.

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