Qui a peur du grand méchant loup ?

Montrées du doigt par les compagnies aériennes qui voient en elles une nouvelle concurrence dans une période déjà difficile, les low cost peinent également à séduire les réseaux de distribution. Services réduits au minimum, aéroports souvent éloignés, prix d’appels quasi inaccessibles, sans compter la question de la responsabilité endossée par l’agence en cas de défaillance de la compagnie… Autant d’arguments avancés pour justifier leur refus d’ouvrir leur porte en grand aux compagnies à bas coûts.

L’explication est peut-être en réalité beaucoup plus simple : les réseaux, en se pliant à la pratique des frais de dossier en lieu et place des traditionnels taux de commission, ont peur de laisser entrer le loup dans la bergerie. Alors que le système de rémunération fondé sur un taux de commission fixe est de plus en plus contesté par les compagnies aériennes, les agences, à l’exception de quelques franc-tireurs situés près d’aéroports desservis par les low cost, continuent à ne pas vouloir facturer leurs services aux clients. Ce manque de souplesse est à tout le moins dommageable. D’autant plus qu’il intervient à un moment où la montée en puissance des low cost en France devrait constituer au contraire pour les agences une occasion d’anticiper la disparition programmée et inéluctable des commissions aériennes, au profit des frais de dossier ou de réservation, déjà couramment utilisés dans les pays anglo-saxons.

Les agences continuent à ne pas vouloir facturer leurs services aux clients