Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Que veut faire TUI Travel de Marmara

Crise sanitaire au Dar Djerba, promotions réservées aux clients sur Internet, reprise en main croissante des équipes britanniques… : l'avenir du TO suscite plus que jamais des interrogations.

Que s'est-il exactement passé au Club Marmara Dar Djerba le 10 septembre ? Ce jour-là, le TO ferme le complexe suite à la découverte d'une bactérie. « Nous avons appliqué le principe de précaution », explique Christophe Fuss, le nouveau directeur des hôtels-clubs de TUI France, qui indique que l'hôtel doit rouvrir le 1er octobre. Mais d'autres sources bien informées assurent que le groupe TUI Travel aurait pris ce prétexte pour le retirer, à terme, de la production. « La direction britannique cherche par tous les moyens à sortir Marmara du Maghreb, indique l'une d'entre elles. C'est aussi ce qu'elle fait en Égypte sur le club de Taba. » Une version formellement démentie par Pascal de Izaguirre, président de TUI France. « Il est absolument clair que Marmara va rester au Maghreb. Ses clubs sont le pilier de la stratégie du groupe sur le marché français, il n'y a aucune remise en cause du concept ni de la marque. »

 

Les rabais sur Internet font polémique

 

L'autre dossier qui agite le landerneau concerne la stratégie de distribution du TO. Cet été, sont apparues des « exclusivités web », offrant un rabais de -10% en ligne sur toute la production. De quoi irriter certains réseaux, notamment dans la grande distribution, qui ne cachent plus leur volonté de privilégier d'autres producteurs comme Plein Vent ou Thalasso n°1. « Il s'agissait d'opérations ponctuelles de déstockage, qui ont été supprimées aujourd'hui », promet Pascal de Izaguirre. Pas tout à fait : désormais, une « exclusivité web » est mise en ligne chaque semaine sur une destination donnée… Le président de TUI France n'a cependant jamais fait mystère de son objectif de développer les ventes directes de Marmara. « Nous sommes actuellement à 55% de ventes via les réseaux tiers, indique-t-il. D'ici à trois ans, nous voulons porter nos ventes directes en ligne de 20 à 40%. » Il dément donc qu'Annika Heinmetz, propulsée en décembre dernier directrice de la distribution et du online, soit chargée d'opérer chez Marmara le retournement réalisé par son précédent employeur, le TO suédois Ving, qui a fait passer ses ventes intermédiées de 80% à environ 15%.

La reprise en main des équipes envoyées par Londres serait toutefois de plus en plus forte. « Personne ne comprend rien. À peine la fusion terminée, ils ont débarqué pour tout transformer très vite », confient des salariés. « Je ne vois pas en quoi il est choquant que notre actionnaire, qui nous finance et est très profitable sur tous ses marchés sauf la France, donne son avis », coupe net Pascal de Izaguirre, qui assure avoir encore « les mains libres ». Et ne pas être sur le départ.

%%HORSTEXTE:1%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique