Production, Fosun, label club : Thomas Cook fait le point
Thomas Cook France dévoile sa production 2019/20 et son nouveau site B2B. Nicolas Delord en profite pour donner son point de vue sur le label club et la recapitalisation par Fosun.
Cet hiver, Thomas Cook France lance six nouveaux clubs Jet tours. Parmi eux, trois permettent de démarrer autant de destinations : la Colombie (Carthagène), Zanzibar et Dubaï. A noter aussi, l’ajout d’un nouveau club Jet tours à l’île Maurice avec 80 chambres, pour tenter de compenser l’arrêt des ventes des hôtels Beachcombers. La deuxième nouveauté de la saison, c’est la nouvelle ligne de produit Jet tours Confidentiel. Sept premiers villages portent ce label, à Zanzibar, en Colombie, en Égypte… Leur promesse commune : une plus grande personnalisation et des animations plus légères. Troisième point à retenir, la personnalisation accrue des circuits, grâce à un outil de packages dynamiques – déjà en place sur les séjours depuis deux ans. Les agences peuvent ainsi choisir la compagnie aérienne, les dates d’arrivée et de départ, compléter avec une semaine de plage, ajouter un stop-over (4 au choix).
Un nouveau site pour les agences
Last but not least, Jet tours vient (enfin) d’activer son nouveau site B2B, ce qui permettra de soulager le call center de Clichy. Conçu avec la technologie Peakwork, Jet tours Pro est un « facilitateur de ventes » et « une renaissance » pour le TO, estime Louisa Rouar, directrice commerciale. Les tarifs sont mieux actualisés, les dossiers pour les familles simplifiées.
Thomas Cook sait que le site professionnel n’est pas parfait, mais planche déjà sur des améliorations, comme l’ajout de la réservation des circuits courant 2019/20 – en plus des séjours -, et la possibilité de réserver plusieurs chambres dans un même dossier. Le nom de domaine et le login demeurent inchangés.
Fosun ? Une « excellente » nouvelle
Nicolas Delord, président de Thomas Cook France, a aussi commenté la recapitalisation du groupe par Fosun. « C’est une excellente nouvelle pour le groupe, qui depuis 2012 avait un taux d’endettement record. Quand les choses vont bien, on peut payer le service de la dette, ce qui a fonctionné jusqu’en 2017. Or 2018 a été un exercice difficile pour tous les TO, avec un taux de départ à l’étranger en baisse, mais aussi une livre sterling en recul. » D’où la recapitalisation par Fosun (finalisée en octobre 2019), déjà actionnaire à 18%, et le désendettement du groupe. Le conglomérat chinois va investir 450 millions de livres sterling (495M€) pour s’octroyer au moins 75% de l’activité tour-operating de Thomas Cook et 25% du pôle aérien. A l’inverse, les banques de crédit et les actionnaires de Thomas Cook contribueront eux aussi à hauteur de 450 millions de livres sterling pour 75% de la compagnie aérienne et jusqu’à 25% de l’activité de l’organisateur de voyages. L’apport total atteint ainsi 900 millions de livres, pour remettre le groupe sur de bons rails. « Fosun, c’est ce qui pouvait arriver de mieux à Thomas Cook », a conclu Nicolas Delord. « Ils ont très bien géré l’opération Club Med », a-t-il ajouté. Reste à savoir si les deux TO travailleront ensuite sur des synergies communes.
Le label doit « accélérer »
S’agissant du label club, Nicolas Delord se montre mitigé, même si 60 de ses 64 clubs annuels le portent. « C’est une bonne initiative, avec des critères qui sont très sélectifs. Toutefois, si tout le monde rejoint le label, il n’y aura plus d’éléments de différenciation », souligne-t-il. Surtout, « l’adoption par les agences de voyages reste limitée. Il faudrait que le label soit porté par les têtes de réseau », sachant que le grand public ne le connaît pas, ou si peu. « Or tout le monde ne porte pas la bonne parole. C’est un peu tôt pour l’enterrer, mais il faudrait accélérer. On est au milieu de la grossesse, il faudrait maintenant la délivrance. »
Enfin, Thomas Cook France a aussi fait un rapide point sur les carnets de commandes. Les ventes de clubs ont progressé de 10% cet été, même si les séjours restent globalement à l’étale. La Grèce arrive en tête des destinations sur ce produit, la Turquie affiche la plus belle progression. Sur l’hiver, les clubs enregistrent une hausse de 13%, quand les séjours dans leur ensemble plafonnent.
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