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Pourquoi LA CONSOLIDATION s’accélère

Transat racheté par TUI, Onefinestay par AccorHotels, La France du Nord au Sud par Pierre et Vacances… les acquisitions vont bon train dans le tourisme. Quelles en sont les raisons ?

Le rachat du groupe Transat France par le géant TUI est une demi-surprise. « Cette opération fait du sens », estime Morgann Lesné, associé au sein de la banque d'affaires Financière Cambon. « Toutefois, j'aurais davantage imaginé un acteur online racheter Transat, puisque le marché du tour-operating traditionnel est en retrait, sauf sur l'hôtel-club. La croissance externe ne masquerait-elle pas des difficultés de croissance organique ? » Morgan Lesné croit davantage à la convergence entre les acteurs de l'ancienne et de la nouvelle économie, pour accompagner la transformation digitale à moindres coûts. Des entreprises traditionnelles tels des groupes hôteliers se renforcent effectivement sur le terrain du digital via des acquisitions, à des prix relativement raisonnables. « Comme dans l'immobilier, l'argent n'est pas cher, ce qui génère des opportunités pour les acquéreurs potentiels ». AccorHotels s'est ainsi offert Onefinestay, un Airbnb du luxe, qui va l'aider à intégrer l'hébergement chez l'habitant dans son portefeuille. L'acquisition de La France du Nord au Sud par Pierre et Vacances s'inscrit dans la même veine : le spécialiste des résidences de tourisme récupère ainsi, pour sa marque Maeva.com, 10 000 appartements de particuliers, mais aussi 10 000 résidences hôtelières et 1 000 campings, en France comme en Espagne.

Une sortie pour des start-up sous-financées

De leurs côtés, l'anglais Onefinestay et le français La France du Nord au Sud n'avaient pas les moyens de monter rapidement seuls en puissance. À défaut d'aller assez vite, des start-up ont trépassé, face à des concurrents plus véloces et mieux financés. En concurrence trop frontale avec l'écrasant groupe californien Airbnb, l'européen HouseTrip s'est quant à lui vendu à TripAdvisor alors qu'il était en perte de vitesse. Céder son affaire à un industriel ou faire entrer des fonds : la volonté de croissance impose souvent de choisir entre ces deux options. Or les levées de fonds, au demeurant nombreuses, sont a priori plus difficiles que par le passé. « Nous observons sur le marché français un ralentissement depuis 9 à 12 mois. Les levées de fonds continuent, comme en témoigne celle d'Evaneos (de 18 ME, Ndlr). Mais il faut en général plus de temps pour les boucler. Ce n'est pas malsain, bien au contraire, le marché est tiré vers le haut ». Les investisseurs ont élevé leurs critères de sélection, et demandent davantage de qualité aux entrepreneurs. D'ailleurs, certains se tournent vers d'autres options, à l'image de BedyCasa qui, pour sa nouvelle marque dédiée aux séjours linguistiques BedyLingua, a décidé de recourir au crowdfunding. Pourtant, sa fondatrice, Magali Boisseau, avait déjà levé 2,8 ME depuis la création de son entreprise.

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