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Pôle (nord) Emploi

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Contrairement à ce que vont ou ont déjà annoncé tous les candidats à l’élection présidentielle, l’année 2012 ne sera ni celle de la rupture, ni celle du changement. Comme en 2011, elle sera celle du chômage. Selon les prévisions de l’Unedic, la France comptera à la fin de l’année 214 000 demandeurs d’emplois supplémentaires tous secteurs confondus, passant la barre des 3 millions de chômeurs. Même si l’industrie est sinistrée, le secteur des services est également touché, y compris le tourisme. Le Contrat d’études prospectives réalisé entre décembre 2010 et septembre 2011 avait indiqué une perte de 4 000 emplois, dont 3 000 dans les agences, mais en partie compensée par la création de postes chez le e-players. Depuis, la situation s’est encore dégradée, avec notamment l’annonce de plusieurs plans sociaux dans les grands groupes, sans compter les suppressions de postes perlés quand il ne s’agit pas de cessations d’activités pures et simples. Bref, un froid polaire est tombé sur le marché de l’emploi aussi sûrement que sur la France en ce moment. Dans ce climat, le tourisme s’enrhume doublement. Aux logiques de restructurations initiées par des groupes comme Thomas Cook, Nouvelles Frontières, Amex, CWT ou Air France qui les obligent à chercher de la croissance en pratiquant l’anorexie financière, s’ajoute la volatilité structurelle de la demande pour les produits touristiques. C’est une antienne, mais en cas de crise, et a fortiori en pleine poussée de chômage, les vacances sont les premières victimes des arbitrages financiers des ménages. Et je laisse de côté les conséquences du Printemps arabe sur le tourisme. Si on continue, on va commencer par croire à la fin du monde annoncée par les Mayas pour le 21 décembre prochain. Sauf qu’en attendant, les voyageurs d’affaires semblent bien décidés à aller chercher – parfois très loin – le business qui leur manque ici, assurant ainsi un minimum d’activité pour le segment Affaires. Quant aux vacances, on ne peut tout de même pas écarter l’hypothèse d’une fuite – même très momentanée – vers un soleil généreux à mesure que la glace fige toute la France. Entre tous ces risques sociaux, géopolitiques, économiques et après l’élection présidentielle et son wagon de promesses sur l’emploi, il doit bien avoir une vie en short possible, non ?

Un froid polaire est tombé sur le marché de l’emploi.

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