Pierre et Vacances reste dans le rouge à cause de Villages Nature
Le groupe fondé par Gérard Brémond aurait pu retrouver la rentabilité sans les accidents de parcours liés à l’ouverture de son nouveau fleuron.
A l'issue de l’exercice 2016/2016 (clos le 30 septembre), le groupe Pierre et Vacances/Center Parcs essuie une perte de 56,7 millions d’euros. Un déficit justifié notamment par l’impact des surcoûts liés à l’ouverture de Villages Nature, son nouveau site emblématique, construit en joint-venture avec Euro Disney et inauguré en septembre dernier.
"Nous avons eu une facture de 24 millions d’euros : 10 millions d’euros pour les surcoûts liés au chantier, 9 millions pour différents "dérapages" et 5 millions de dépenses volontaires, pour peaufiner le produit", chiffre Patricia Damerval, directrice-adjointe du groupe. La perte d’exploitation – le site devait ouvrir pendant l’été – est quant à elle estimée à 12,9 millions d’euros, parmi lesquels 7 millions d’euros de "charges usuelles liées à l’ouverture" du site (marketing, personnel, …).
Un bilan opérationnel positif pour la première fois depuis 2012
Sans tenir compte de la colonne "Villages Nature", le groupe, qui espère ouvrir son premier site en Chine dans le courant de l’année 2018, est satisfait de ses résultats. Pour la première fois depuis 2012, il renoue avec les bénéfices, avec un résultat net de 8,3 millions d’euros.
C’est le pôle tourisme (1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires – +3%) qui porte l’activité du groupe, même si le pôle immobilier (204 millions d’euros) affiche une plus forte croissance (+19,2%). Pierre et Vacances/Center Parcs dépasse donc la barre symbolique du milliard d’euros et demi de chiffre d'affaires (à 1,506 milliard d’euros – + 5,8%). Le résultat opérationnel courant s’élève à 49,7 millions d’euros, en croissance de 46,7%.
"Nous confirmons donc la croissance de nos performances, portées notamment par l’activité tourisme du groupe. Par ailleurs, la dette bancaire nette baisse également, passant de 97,6 millions d’euros à 86", conclut Patricia Damerval.