Vols intercontinentaux : mieux vaut « attendre le quatrième trimestre », selon Iata
Le patron de Iata se montre prudent, estimant qu’il est préférable d’attendre la fin de l’année pour les vols commerciaux reliant deux continents.
«Il y a quatre semaines, le secteur était en pleine catastrophe, avec une perspective très pessimiste», a déclaré Alexandre de Juniac, s’adressant mercredi à la CNBC (voir vidéo ci-dessous). «Les compagnies aériennes ne prévoyaient pas de reprendre rapidement leurs opérations», a ajouté le directeur général de l’Association du transport aérien international (Iata). Alexandre de Juniac a toutefois déclaré à la chaîne qu’un certain optimisme était récemment revenu dans l’industrie – en particulier en Europe et aux États-Unis – alors que les pays et les États commençaient à reprendre leurs activités économiques.
Les compagnies aériennes européennes et américaines envisagent désormais d’augmenter leurs capacités plus vite que prévu, a-t-il déclaré. Alexandre de Juniac de l’IATA a prédit que les vols court et moyen-courriers – par exemple entre les pays européens – seraient probablement possibles cet été, mais il a ajouté que « pour les vols intercontinentaux, vous devriez, je pense, attendre le quatrième trimestre ». L’avenir nous dira si cette déclaration n’est pas précipitée, tant l’évolution de la situation sanitaire demeure incertaine.
La « pire année » de l’histoire de l’aviation
Malgré la reprise des réservations de vols, la dernière publication de Iata évoque de sombres perspectives : les compagnies aériennes devraient perdre 84,3 milliards de dollars cette année. “Financièrement, 2020 sera la pire année de l’histoire de l’aviation”, a déclaré Alexandre de Juniac dans ce rapport. «En moyenne, chaque jour de cette année ajoutera 230 millions de dollars aux pertes de l’industrie.»
Selon les prévisions actuelles, les revenus de l’industrie devraient chuter de 50% pour s’établir à 419 milliards de dollars en 2020, puis atteindre 598 milliards de dollars en 2021, contre 838 milliards de dollars en 2019.
A lire aussi :
