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Paris Ile-de-France dresse le portrait-robot de son voyageur d’affaires

Une étude BVA, réalisée auprès de 30 000 personnes, dévoile pour la première fois le profil des voyageurs qui séjournent dans la région francilienne pour des raisons professionnelles. Il s'agit en général d'un quadra CSP +, qui voyage seul, et il est majoritairement français.

C’est sur la base d’une étude ciblant les voyageurs en partance de la région Paris-Ile-de-France, depuis les gares (lignes TGV) et les aéroports, que le Comité régional du tourisme (CRT) Paris Ile-de-France a tiré une première photographie de sa clientèle affaires. Des données issues surtout de 2012, qui viennent compléter les seules informations chiffrées dont le secteur disposait jusqu’à maintenant. Cette clientèle, qui représentait l’an dernier 5 163 000 visiteurs en nombre de séjours, truste 45% du volume global des nuitées marchandes de la région (soit 23 947 000 nuitées, à raison de 4,6 nuits par séjour). Le visiteur présent pour des raisons professionnelles génère ainsi des retombées économiques estimées à près de 5 milliards d’euros par an.

La Français, de loin, en tête

Selon la récente étude BVA commandée par la région, ce sont les voyageurs français qui se positionnent en tête des nationalités (à hauteur de 51%), suivis par les autres Européens (27%) et le reste du monde à 22% – dont 4% d’Américains et 4% de voyageurs issus des BRIC. Un focus plus précis sur le marché domestique nous apprend que le client français présente sensiblement le même profil que son collègue international : il est âgé de 43 ans en moyenne, avec un profil CSP +, et voyageant seul. En revanche, il est plus fortement repeater dans ses visites avec un taux de 98 %, contre 90% pour les voyageurs étrangers. En termes de dépenses, la moyenne par jour est un peu plus faible pour les Français (115€ versus 143€ pour les étrangers), dont le budget moyen atteint seulement 282€ (versus 664€), en raison notamment d’une durée de séjour plus faible (2,4 nuits versus 4,6 nuits).

Une consommation en partie désintermédiée

A l’heure où l’ensemble des professionnels guettent les signes tangibles d’une reprise d’activité et tentent d’anticiper les fluctuations du marché, l’étude commanditée par le CRT est riche d’enseignements sur l’acte d’achat en matière de déplacements. Ainsi, à quasi part égale entre les Français et les étrangers, les clients affaires disent à 71% organiser par eux-mêmes leurs déplacements, sans déléguer. Ils séjournent principalement dans Paris intra-muros (74% des étrangers), en faisant appel à l’hébergement marchand à 81%. Au niveau des hôtels et autres appart-hôtels, la réservation auprès des agences de voyages et des tour-opérateurs ne dépasse pas 15%, quand l’hébergeur en direct se place à 15%, Internet à 23% et en interne dans l’entreprise à 41%. Des données qui donneront du grain à moudre aux TMC et autres agences spécialisées…

Une photographie à affiner

Voyage d’affaires ou tourisme d’affaires de groupe, si le motif du déplacement reste un point à affiner dans la présente étude (ce qui devrait être réalisé en 2014), l’on sait d’ores et déjà que c’est le déplacement professionnel à titre individuel qui tire le marché (57% des motifs de déplacements). Suivent les congrès et séminaires (17%), ainsi que les stages et formations à 16%. Les foires et salons ferment la marche à 6%. Sur cette dernière niche de marché, une toute prochaine enquête est prévue, toujours réalisée par le CRT, portant sur étude des clients d’une dizaine de grands congrès et salons franciliens, en collaboration avec Viparis.

Autre axe de progression en termes de données : l’intégration dès l’année prochaine de l’aéroport de Beauvais dans le panel de la présente étude, et à termes les entrées routières pour compléter la dispositif. Quoiqu’il en soit, et comme le rappelait ce matin Jean-Pierre Blat, directeur général du CRT à l’occasion de la présentation de ces résultats, l’étude entre dans le panel d’outils nécessaires aux professionnels pour activer le marché. Cette photographie s'avère nécessaire pour la région, alors que la tendance sur 2013 est à la baisse au niveau de la clientèle business, notamment avec une clientèle française en recul sur le second trimestre.

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