Mon coup de coeur pour les rivières hongroises

Lorsque j’ai su que la direction de CroisiEurope organisait un voyage d’études en Hongrie, j’ai été ravie. C’était une grande première et le choix de la destination m’a semblé très judicieux. En tant que spécialiste de la croisière fluviale, je me dois de connaître les principales escales des itinéraires ! Bien sûr, le Danube constitue l’un des principaux axes d’Europe centrale. Si ses rives n’ont presque plus de secrets pour moi, je n’avais pas la moindre image de la Tisza, une rivière qui arrose toute la Grande Plaine et que CroisiEurope programme pour la première fois cette année. Au lieu de naviguer, nous avons opté pour un voyage itinérant qui nous a permis d’avoir une vision globale du pays : l’état de ses routes, la qualité de ses hôtels et restaurants.

Budapest s’est dotée d’établissements comme le Art’Hotel ou le Hyatt, que l’on peut recommander à des clients qui souhaitent combiner séjour et croisière. Un dîner chez Gündel, le Maxim’s local, une croisière-spectacle sur le Danube au pied de monuments merveilleusement illuminés, un petit déjeuner au Fakanal, l’auberge branchée du marché couvert, quelques brasses bienfaisantes dans un établissement thermal et, bien sûr, une balade dans le quartier historique m’ont confirmé que Budapest mérite de figurer au top dix des plus belles villes du monde !

En option, et tout près de la capitale, je suggérerai la visite du château de Godollo, propriété des Habsbourg. Sissi, si chère au coeur des Français, chérissait cet endroit à l’atmosphère apaisante. Non loin de là, le parc Lazar organise un très beau spectacle équestre, où de jeunes gens s’adonnent aux courses et au dressage. Leur accueil chaleureux ajoute au plaisir. Une très bonne alternative aux visites de musées !

De la Hongrie, j’avais l’image d’un pays essentiellement culturel. Erreur ! Le lac Tisza réserve de belles surprises, avec ses colonies de hérons garde-boeufs, d’huîtriers-pies, d’aigrettes et de cormorans. J’ai même eu la chance d’observer des fleurs de Tisza, un insecte incroyable qui vit trois ans dans l’eau, fait tout à coup surface pour s’accoupler et meurt. On a l’impression que des milliers de petites fleurs envahissent subitement la surface des flots. Quant aux rives, elles se partagent entre une sorte de mangrove et des tilleuls qui embaument l’air. C’est magnifique… Pour accéder à ces parcs naturels, on traverse parfois de petites villes, qui semblent toujours prêtes à vous accueillir. Kecskemet, Sezged, Tiszafüred conservent en outre de très jolis monuments baroques.

Dans la région, Tokaj constitue une étape incontournable. A prononcer toquaille ! Au moins, c’est un nom qui évoque tout de suite quelque chose d’agréable ! Les terres viticoles produisent des vins raffinés que l’on peut déguster dans de jolies caves. Je recommanderai la Tokaj Hetszölö, qui a aménagé un espace bien adapté aux groupes. Les Hongrois sont très fiers de leurs vins, et s’attachent à nous faire découvrir leurs meilleurs nectars. Le village vaut aussi le détour. Rues pavées, portes en bois travaillé, auberges confortables et, pour le panorama, des montagnes boisées ou couvertes de vigne. L’endroit est ravissant et plaît aux Français. Combiner Budapest, la Grande Plaine, la rivière Tisza et Tokaj crée un voyage peu ordinaire, que je proposerai à tous mes clients qui ont déjà navigué sur le Danube.