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Mayotte, une perle métisse à dénicher

La petite île française de l’océan Indien attire de plus en plus les transporteurs, aériens et maritimes. Le tourisme devrait décoller cette année, mais pas n’importe comment…

L’ année 2007 marquera sans aucun doute l’actualité touristique de Mayotte. Premier changement pour l’anecdote : le petit archipel de l’océan Indien a désormais sa place dans la rubrique météo des JT de 20 heures ! Une victoire pour cette collectivité territoriale française, plutôt méconnue de nos compatriotes qui ont du mal à la situer, à mi-chemin entre Madagascar et la côte africaine.

Mais l’événement s’est produit hier avec l’arrivée de Corsairfly sur le sol mahorais, jusqu’à présent territoire quasiment exclusif d’Air Austral (via la Réunion). Opérant ainsi la première liaison directe au départ de métropole (10 heures de vol), la compagnie aérienne du groupe TUI/Nouvelles Frontières vole chaque jeudi jusqu’au 31 août de Paris/Orly à Dzaoudzi, soit une offre de 5 000 sièges pour la saison. Mais fort du succès, Corsairfly a déjà ajouté trois rotations en septembre.

Une guerre des prix bénéfique

Air France vole par ailleurs depuis mi-juin en partage de codes avec Kenya Airways, qui relie Paris/CDG à Mayotte deux fois par semaine, via Nairobi. Le tandem affiche un prix d’appel de 824 E TTC l’A-R (hors frais de service) en haute saison, le plus bas du marché. Avec un tarif promotionnel à partir de 927 E HT pour Corsairfly, une guerre des tarifs pourrait s’engager, pour le plus grand bonheur des clients. Mais aussi des TO, dont les principaux freins à la vente restent la cherté de la destination (environ 2 500 E TTC pour 7 j en demi-pension, vols et transferts inclus), et la faible capacité d’hébergement, qui se résume à moins de dix hôtels et une trentaine de gîtes et chambres d’hôtes. Un établissement de 100 bungalows devrait néanmoins voir le jour sur la côte Nord, après dix ans de tractation !

Car si Mayotte souhaite doper son tourisme, elle veut conserver son authenticité. Et préserver son environnement avec, côté terre, des paysages sauvages et, côté mer, une centaine de plages désertes, des lagons et une double barrière de corail où s’épanouissent baleines, dauphins, raies et tortues… C’est sur ces créneaux que se sont positionnés les quelques voyagistes (Austral Lagons, Beaux Songes, Nouvelles Frontières, Merîlia…) qui programment la destination. Leader, Cocorico (220 clients en 2006) décline l’offre la plus fournie (quatre hôtels, de la plongée et une palette d’excursions à pied, en jetski, quad…). Pour dynamiser les ventes – qui trouvent peu d’écho en agences malgré une commission de base de 10 % -, le TO lance une promotion : pour tout séjour acheté, un tour en ULM et une excursion sont offerts.

De leurs côtés, Beaux Songes et Austral Lagons étofferont l’hiver prochain leur offre avec des combinés (Madagascar et la Réunion), tandis qu’Ultramarina, spécialiste de la plongée, reprogrammera la destination. Enfin, Costa suit le sillage du Ponant et fera pour la première fois escale à Mayotte à partir de décembre, avec le Costa Marina (6 000 passagers prévus pour la saison 2007-2008).

Des nouveautés qui devraient doper la fréquentation (40 000 visiteurs en 2006, +25 % par rapport à 2004). En l’absence d’un office de tourisme à Paris, professionnels et grand public peuvent se tourner vers le Comité du tourisme local, très dynamique. Et surfer sur son site mayotte-tourisme.com, qui fourmille d’informations et permet de télécharger manuel des ventes et guide touristique.

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