Lyria : maintenant, priorité aux agences de voyages
Avec tous les voyants au vert en 2008, le TGV franco-suisse veut se rapprocher des agences, notamment via la clientèle affaires. Objectif à moyen terme, faire plus de 20 % de CA via les réseaux.
2008, Année de gala pour Lyria, qui a connu sur cet exercice une croissance de 10 % en trafic et de 16,6 % en CA. Pour le TGV franco-suisse, c’est le signe qu’il a trouvé sa place sur le marché du transport des personnes entre les deux pays, 14 ans après sa création, affichant par exemple une part de marché moyenne de 50,8 % sur Genève. Mais Lyria a « une faiblesse », reconnaît Christian Rossi , DG de Lyria. « Très peu de clients d’agences de voyages savent que Lyria existe ». Ce qui explique les petits 8 % des ventes réalisés en 2008 via ce canal. Aussi, cette année, le transporteur veut faire de « gros efforts » vers les agences et veut « développer une offre affaires, notamment avec la création à partir du 1er avril d’une gamme tarifaire pour les grands comptes Le DG espère séduire dans un premier temps une vingtaine d’entreprises. Mais il compte bien en attirer plus grâce à des réductions du temps de parcours à la fin 2009 sur Paris-Lausanne (3h 30 contre 3h 48 aujourd’hui) et Paris-Berne (4h 25 contre 4h 48 aujourd’hui). L’an prochain, la mise en service du tronçon du Haut-Bugey fera gagner au train une quinzaine de minutes entre Paris et Genève (3 h 09 contre 3 h 22 aujourd’hui) et lui permettra de renforcer ses fréquences avec un cadencement à l’heure en période de pointe. Par ailleurs, Lyria a choisi Elvetino pour améliorer la restauration et devrait généraliser le wifi sur Bâle-Mulhouse à partir de septembre 2009. Enfin des harmonisations commerciales transfrontalières et de matériels utilisés va dans le sens d’un meilleur service, voulu par Lyria dans la perspective d’une mise en concurrence. A terme, Lyria veut aligner ses ventes agences avec les autres filiales internationales de la SNCF, soit autour de 20 % du CA total.