L’Italie souhaite en finir avec les avis truqués pour les hôtels et restaurants
Le gouvernement entend mettre en place une loi qui exigerait des consommateurs une pièce d’identité pour publier des avis en ligne sur les hôtels, restaurants et autres attractions touristiques.
Le gouvernement italien prévoit un projet de loi pour lutter contre les avis frauduleux sur les hôtels, restaurants et attractions touristiques, rapporte le Corriere Della Sera. Sous l’impulsion de la ministre du Tourisme, Daniela Santanchè, le pays espère réglementer les avis en ligne en exigeant des consommateurs une pièce d’identité, voire un document prouvant leur passage dans le lieu concerné.
Selon le gouvernement italien, les faux commentaires affecteraient entre 6 et 30% du chiffre d’affaires des sociétés du secteur de l’hôtellerie et du tourisme. Ainsi, le ministère du Tourisme prévoit de renforcer les conditions afin de laisser un avis à un restaurant, un hôtel ou une attraction touristique. Les consommateurs n’auront que 15 jours après leur visite pour laisser un commentaire, qui devra être pertinent et détaillé. Une entreprise pourra également demander la suppression d’un avis si elle l’estime faux, ou s’il date de plus de deux ans.
Préserver la réputation du pays
La mesure fait partie d’un projet de loi aspirant à réduire les pratiques frauduleuses au sein du secteur touristique. Rome entend ainsi protéger les consommateurs et les professionnels de l’industrie : « Nous devons (…) préserver la réputation de notre pays comme destination touristique d’excellence », a insisté Daniela Santanchè, la ministre du Tourisme dans un message vidéo. « Aujourd’hui marque une étape importante pour la protection de nos entreprises. Les avis, qui grâce à cette intervention réglementaire seront réellement véridiques, sont fondamentaux pour la réussite des entreprises et pour la confiance des consommateurs et des touristes. »
Reste à connaître les modalités de mise en place de cette mesure. Ce sera l’autorité italienne de la concurrence et du marché qui triera les évaluations et infligera d’éventuelles amendes, mais quid du tri des pièces justificatives ? Certains craignent également des dérives en matière de protection des données personnelles.