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Les réservations en chute libre

Selon le Snav, les prises de commande pour la saison s’étalant du 1er novembre au 30 avril sont en chute de 30%.

Nous connaissons actuellement une crise de confiance doublée d’une crise financière. Les consommateurs ne passent pas à l’acte, ils attendent, d’autant plus que les vacances ne sont pas des biens de première nécessité, explique Jean-Marc Rozé, secrétaire général du SNAV dans un entretien à l’AFP. Seuls les premiers prix et le luxe résistent. Mais le gros du marché, le milieu de gamme, recule. Il s’agit de voir s’il s’agit d’un simple retard dans les prises de commande ou d’une tendance de fond, observe-t-il. Traditionnellement, les futurs vacanciers réservent en septembre et octobre pour les congés d’hiver. Les réservations long-courrier reculent entre 10 et 20% par rapport à l’an passé et celles moyen-courriers entre 10 et 0%,  confirme René-Marc Chikli, président du Ceto/ Association de tour-opérateurs. Selon lui, les Français qui avaient projeté de voyager très loin se rabattent sur plus près pour dépenser moins. Seules les vacances à la neige seraient épargnées. Les skieurs surveilleront les prix sur place, prédit-il. Les vacances de Toussaint, en revanche, se portent bien. Beaucoup de voyages ont été réservés avant le déclenchement de la crise financière et très peu ont été annulés ensuite, constate-t-il. Et Jean-Marc Rozé de renchérir: quand on a une crise, les effets ne se font pas sentir sur les départs proches. Parmi les destinations encore très prisées pour la fin octobre-début novembre: l’Egypte, l’Espagne, le Maroc, la Tunisie, pour le moyen-courrier, les Etats-unis, le Canada, l’Ile Maurice, sur le long. En tous les cas, par souci d’économies, les Français ont tendance à acheter de plus en plus leurs vacances sur internet, remarque Petra Friedmann, directrice générale France d’Opodo. Elle rappelle ainsi que l’industrie du tourisme en ligne a véritablement pris son essor après les attentats du 11 septembre, quand la croissance avait marqué le pas et les ménages tentaient d’économiser sur tout, boudant les agences traditionnelles plus chères.Sans croire à un report massif des réservations sur internet cette fois-ci, Petra Friedmann pense que les voyagistes en ligne souffriront moins que les autres. La crise représente une opportunité pour que les prix baissent. Les voyageurs d’affaires commençant à faire défaut en raison de la réduction des budgets des entreprises, les voyageurs loisirs vont sans doute retrouver les faveurs des compagnies aériennes et des hôtels.

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