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Les malus sur les CCD courts provoquent la colère des hôteliers

Le GNI appelle le Gouvernement à ne pas instaurer “une taxe aveugle”, promettant de proposer une alternative dans les prochains jours.

Alors qu’Edouard Philippe a annoncé sa volonté d’instaurer un mécanisme de bonus-malus pour mettre fin aux “recours abusifs aux contrats courts”, le GNI, Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie & de la Restauration, entend « rappeler le Gouvernement à la raison”. « Ce malus, car il ne saurait être question de bonus pour nos entreprises qui n’ont pas d’autres choix que de recourir aux contrats courts (extras dans la profession), est une très mauvaise nouvelle pour nos entreprises et nos salariés », a indiqué son président Didier Chenet. “Elle est mauvaise pour nos entreprises car elle va entraîner de facto une augmentation de leur masse salariale et donc des problèmes de compétitivité et de prix”, poursuit-il. Ce bonus-malus impliquerait une variation du taux de cotisation d’assurance chômage d’une entreprise, en fonction du nombre de ruptures de contrats.

« Une attaque en règle contre la compétitivité »

“Pour des entreprises comme les traiteurs organisateurs de réceptions et d’événements, c’est une attaque en règle contre leur compétitivité car aujourd’hui le marché est international. Lors de grands salons comme la COP 21 ou le Bourget, des sociétés de traiteurs étrangères ont emporté des marchés car elles emploient des collaborateurs détachés assujettis à des charges salariales bien moindres que les nôtres. » « Il ne faut pas une taxe aveugle. Il faut regarder là où abus il y a et ne taxer que ceux qui abusent. Nous serons en mesure dans les prochains jours de proposer une alternative qui nous le pensons sera satisfaisante pour l’ensemble des acteurs”, a fait savoir Didier Chénet.

En clair, le président demande que le statut d’extra soit sécurisé et précisé pour éviter des abus. Et qu’à partir du moment où l’extra et l’entreprise respectent ce statut, ils soient exonérés du malus.

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