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Les GNE donnent des sueurs froides aux GDS

« Enrôlés dans une « chasse au gaspi », les transporteurs s’intéressent aux GDS low cost (les GNE), quittes à faire des infidélités aux GDS. A commencer par les compagnies de Star Alliance. »

Star Alliance met la pression sur Amadeus, Galileo, Sabre et Worldspan, et leurs honoraires jugés prohibitifs. C’est à travers ces quatre GDS que les agences réservent la plupart des billets d’avion. Les 16 compagnies de l’alliance versent aux systèmes de réservation une enveloppe annuelle de 2 milliards de dollars.

Pour réduire la facture, Star Alliance (Lufthansa, United, US Airways, Varig…) s’est récemment rapproché des GNE (global new entrants, plus communément appelés GDS low cost), qu’elle présente comme de réelles alternatives. Le groupement a annoncé qu’il confiait au GNE Farelogix et à Lufthansa Systems la création d’un système de distribution parallèle, dédié aux voyages d’affaires, en Europe (dès cette année) et en Asie-Pacifique. Il a déjà signé des accords avec deux autres GNE, ITA Software et G2 SwitchWorks, pour développer des plateformes de distribution aérienne, qui seront déployées en Amérique du Nord, puis en Europe et en Asie.

Les flibustiers de la réservation

De quoi donner des sueurs froides aux GDS traditionnels. D’autant que Skyteam (Air France, Delta…) a indiqué qu’elle était elle aussi en relation avec des GNE. Comme toutes les majors américaines, Delta est déjà cliente d’un de ces nouveaux flibustiers de la réservation : Les agences américaines ont accès à nos vols intérieurs via G2 SwitchWorks, explique Chris Philips, directeur du développement commercial. Nous espérons ouvrir à la vente les vols internationaux dès cette année.

Nés aux Etats-Unis suite à la déréglementation du secteur des GDS, ces GNE proposent aux compagnies des solutions technologiques pointues, basées sur Internet. Autre atout, et leur meilleure arme de séduction : leurs honoraires seraient quatre fois moins élevés que les GDS classiques. Les GNE ont toutefois quelques faiblesses. Leur accès est limité pour l’instant au seul territoire américain. Et leur offre est moins complète : ils sont connectés à quelques compagnies aériennes, quand les GDS en référencent 500. Un fossé qui justifie en partie ces différences d’honoraires. Enfin, les GNE ne reversent pas d’incentives aux grands distributeurs.

Les GDS classiques sous pression

Ces jeunes pousses de la distribution automatisée ont au moins la vertu de maintenir sous pression Amadeus et consors. Pour l’heure, les GDS se défendent bien, même si une remise en cause de leur modèle économique se profile. En attendant, les transporteurs leur restent fidèles. Il ne faut pas croire que nous sommes en guerre avec les compagnies aériennes, souligne Claire Gagnaire, DG de Sabre France. Nous venons de signer des accords pluriannuels avec des majors américaines et européennes, telles British Airways et Alitalia. Nous restons quasi incontournables. Les compagnies soutiennent notre rôle historique de GDS, mais aussi les autres métiers que nous développons, comme le consulting à travers Airline Solutions, conclut-elle.

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