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Les Français ont boudé la Croatie en 2006

Pour la première fois depuis des années, la fréquentation française en Croatie a accusé un recul de 15 % l’an dernier. L’envolée des tarifs et le manque de capacités pour les groupes sont pointés du doigt par les professionnels français.


Pour la première fois depuis très longtemps, la fréquentation française a baissé en Croatie. L’an dernier en effet, 505 139 visiteurs hexagonaux se sont rendus dans la Perle de l’Adriatique, en recul de 15 % par rapport à 2005, appuyant le dernier bilan du Ceto qui fait état d’une baisse des ventes de forfaits de 1,7 % pour l’exercice 2005-2006. Les nuitées françaises ont pour leur part chuté de 11 %, à 1,7 million. Une baisse que l’on relativise sur place, puisque le taux d’occupation des hôtels n’a pas baissé…

La principale raison de cette désaffection tient à la hausse des prix, liée à l’introduction le 1er janvier 2006 de la TVA, sur l’hébergement (10 %) et les prestations annexes (excursions… de 22 %). La faute aussi aux nombreux hôteliers privés, qui n’hésitent pas, succès de la destination aidant, à appliquer des tarifs exorbitants et pas toujours en adéquation avec la qualité et le service proposés. A Dubrovnik par exemple (fief des Français, première clientèle touristique sur cette région), le prix des chambres s’est envolé jusqu’à 30 % l’an dernier ! Manque de capacités pour les groupes, destination devenue très chère… Autant de critiques qui ont d’ailleurs animés les discussions du workshop Croatie qui s’est tenu mardi à la Maison des Arts et Métiers à Paris, où quelques TO français (dont Top of Travel) ont fait part de leur mécontentement. Si l’office du tourisme de Croatie à Paris est conscient des problèmes rencontrés par les professionnels français, reste que la stratégie de la destination est désormais basée sur la qualité (on construit et rénove beaucoup de 4 et 5*), appuyée par une nouvelle économie libérale. En dépit de son échec relatif l’an dernier sur le marché français, la Croatie reste néanmoins confiante, puisqu’elle mise sur 600 000 Français en 2010 (et 11 millions de touristes étrangers, contre 8,6 millions en 2006).

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