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Les auberges de jeunesse changent d’ère à Paris

Après la halle Pajol ou le groupe St Christopher's Inns, c'est au tour de la chaîne Generator d'ouvrir un établissement dans la capitale française. Une adresse XXL qui décline les nouveaux codes du secteur.

Finis les dortoirs d'antan. Le petit monde des auberges de jeunesse connaît depuis quelques années un renouveau international, et Paris n'y échappe pas. La dernière preuve en date est l'ouverture, le 1er février, de Generator, établissement de 199 chambres et 920 lits à deux pas du canal Saint-Martin. Une capacité jamais vue dans la capitale française, qui voit s'installer la plus grande des dix adresses exploitées dans le monde par la marque britannique. Cette dernière a investi 28 millions d'euros rien que dans les travaux, et espère capter au moins 100 000 clients dès cette année. Des jeunes, bien sûr, mais pas seulement. Voyageurs d'affaires, familles, seniors… : les auberges de « jeunesse » nouvelle génération veulent ratisser beaucoup plus large. La recette est partout la même : des emplacements dans des quartiers néo-bobo, un design branché, un confort nettement amélioré, une palette de services (restaurant, bar, wifi gratuit, laverie), tout en conservant la convivialité et les prix attractifs qui ont fait le succès de la formule. Chez Generator, par exemple, plus de la moitié des chambres sont doubles et sont commercialisées à partir de 79 € pour deux. Les autres accueillent entre 4 et 8 personnes, avec des prix qui débutent à 30 € pour un lit.

L'allemand Meininger compte aussi s'implanter

La chaîne britannique n'est évidemment pas la seule à surfer sur la tendance. Paris est même devenue l'une des cibles privilégiées des opérateurs spécialistes du secteur, car le déficit en hébergements de ce type y est criant: 6 000 lits seulement (en comptant Generator), soit près de trois fois moins qu'à Londres ou Berlin. Dans la capitale française, un autre groupe britannique, St Christopher's Inns, a déjà ouvert deux établissements, dès 2008 sur le canal de l'Ourcq (400 lits) et en 2013 à proximité de la Gare du Nord (550 lits). Les prestations y sont de gamme inférieure à celles proposées par Generator (chambres de 2 à 12 personnes), mais à des tarifs également plus bas, autour de 20 € par personne en prix d'appel. Les prochaines années pourraient encore voir l'arrivée d'autres chaînes, dont l'allemande Meininger, qui a annoncé ses intentions à l'automne dernier. Mais l'irruption de ces hébergeurs privés ne signe pas pour autant la fin des auberges de jeunesse «institutionnelles». Fin 2013, la mairie de Paris a inauguré l'auberge Yves Robert, installée dans la halle Pajol. Un établissement d'une centaine de chambres et 330 lits, dont l'exploitation a été confiée à la FUAJ (Fédération unie des auberges de jeunesse) qui y défend sa vision associative historique : favoriser la rencontre et le dialogue entre les peuples.

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