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L’édito de Dominique Gobert : EasyJet, Ryanair, Norwegian, la grande panade…

Et si, finalement, la crise sanitaire contribuait à remettre un peu d’ordre ? Et si, après avoir nargué toutes les bonnes habitudes du transport aérien, les compagnies low cost, « dans le monde d’après », repensaient leur modèle ?

Non pas que le modèle soit mauvais. Seulement, il est construit sur la faiblesse des autres compagnies, plus lourdes mais pas nécessairement préparées à la concurrence impitoyable porté, depuis 20 ans, par le modèle low cost.

Il me semble que cette crise aura, enfin, joué le rôle de révélateur.

Ryanair, par exemple, vient de subir des pertes incroyables. Passer d’un bénéfice de plus d’un milliard d’euros à une perte de quelque 197 millions, voilà un résultat que les meilleurs analystes n’auraient jamais pu prévoir. On remarquera au passage la position, toujours élégante, de son patron, Michael O ’Leary, lequel refuse et balaye d’un revers méprisant, toute possibilité de remboursement envers ses passagers.

Avec des arguments à faire gerber, je cite : « Si un vol est en service, alors non, nous ne proposerons pas de remboursement. Mais les clients peuvent bénéficier de notre facilité de changement de vol et nous avons supprimé les frais de modification ». Merci beaucoup, Michael, c’est sympa pour vos passagers.

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais nul doute que le bon O’Leary va bien se débrouiller pour obtenir une « aide » d’Etat, sans aucune vergogne… Ou, sinon, dans le monde d’après, il va doubler le montant de ses « contributions marketing » demandées aux aéroports qu’il voudra desservir.

EasyJet n’est pas mieux, avec de plus de 900 millions d’euros de pertes selon les résultats publiés hier. Comme son homologue irlandaise, c’est aussi une perte historique. Comme aussi Ryanair, les remboursements des passagers sont plutôt complexes, pour ne pas dire plus. Et, là aussi, EasyJet annonce « un grand programme de restructuration et de réduction des coûts ».

Mais que l’on se rassure, les aides d’Etat ne sont pas faîtes pour les chiens….

Je n’oublierai surtout pas Norwegian, compagnie flibustière s’il en est, la Viking balayant tout sur son passage, artisane de la chute de notre petite compagnie XL Airways.

Norwegian est dans la panade aussi, avec des pertes quasi monstrueuses.

Ce qui est loin d’être une surprise, cette entreprise se maintient maintenant depuis plusieurs années on ne sait trop comment. Mais quand même, faut bien comprendre que vendre à perte pour écraser des concurrents, même un étudiant en économie de première année pourra dire que ça ne marche pas.

A preuve : à fin juin dernier, Norwegian accusait une perte nette de quelque 48 milliards de couronnes (et non 48 milliards de dollars, comme indiqué précédemment par erreur, NDLR).

Malicieusement, après avoir accordé un soutien financier à l’ensemble de l’industrie aérienne, l’Etat norvégien a refusé une aide supplémentaire (quelques dizaines de millions d’euros) à la compagnie.

Du coup, son nouveau patron, a (enfin ?) ouvert les yeux : « Je n’exclus rien maintenant. Cela implique la faillite, les licenciements. »

Ben oui ! La fin d’un modèle ?

2 commentaires
  1. Chapus Franck dit

    Bonjour Dominique, attention le taux de change £ / €, n’est pas bon…il est à l’envers !!! Amitiés

  2. Cyp dit

    Que de fallacies et d’erreurs dans cet article ! Quel mauvaise interprétation du modèle low cost !

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