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Le tourisme médical appelé à se développer, sans les professionnels

La directive sur les soins de santé transfrontaliers adoptée par le Parlement européen peut-elle profiter au secteur touristique ? En France, les TO sont sceptiques et la loi reste floue.

Pose de couronne dentaire, traitement de l’infertilité, cures thermales et même opérations chirurgicales… à l’ère des vols low cost, franchir les frontières pour se faire soigner à moindre coût n’a plus rien d’une excentricité. L’Europe n’échappe pas à ce développement du tourisme médical, qui profite surtout aux anciens pays de l’Est (Hongrie, Pologne, République tchèque…). La directive sur les soins transfrontaliers, adoptée par le Parlement européen le 19 janvier, va-t-elle amplifier le mouvement ?

UNE DEMANDE MARGINALE

Le texte, qui devrait entrer en vigueur d’ici 2013, prévoit que la plupart des soins reçus par un patient européen dans n’importe quel pays de l’Union soient désormais remboursés sur la base des tarifs pratiqués par la Sécurité sociale de son pays d’origine. En France, les professionnels du tourisme ne croient pourtant guère à un effet bénéfique du dispositif sur leur activité. D’abord, même si la loi française reste peu précise (lire ci-dessous), les producteurs et distributeurs de voyages de l’Hexagone savent qu’ils n’ont pas le droit de commercialiser des prestations de santé. « Je ne vends pas de cures thermales ni de soins curatifs ou préventifs, qui sont du domaine de la médecine ; je vends des séjours dans des établissements thermaux et des soins de détente, c’est très différent », fait ainsi remarquer Raouf Benslimane, le PDG de Thalasso n°1. Ensuite, la demande de voyages pour motifs médicaux reste infime. « On a seulement deux ou trois dossiers par an de clients qui veulent des hôtels bien précis, situés à proximité des cliniques », confie Dominique Jean, responsable groupes chez Amslav. « Les touristes médicaux achètent le plus souvent leurs voyages en direct ou via le prestataire de santé », ajoute Raouf Benslimane.

L’OT tchèque a bien pensé, il y a deux ans, promouvoir les cures thermales, mais y a renoncé, faute de remboursement par la Sécurité sociale française et… de demande. En 2010, à peine plus de 2 000 Français ont effectué un séjour dans les stations thermales tchèques. Près de cent fois moins que les Allemands.

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