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Le tour de France des meilleurs BTS

L’Echo touristique publie en exclusivité le palmarès 2005 des établissements scolaires préparant aux deux BTS Tourisme, en collaboration avec la FFTST. Un classement qui tombe à pic au moment des inscriptions pour la rentrée.

Comme chaque année, L’Echo touristique publie le palmarès des deux diplômes qui préparent aux métiers du tourisme : le BTS Vente et Production touristique (VPT), plus orienté vers les agences de voyages et les TO, et le BTS Animation et Gestion touristique locale (AGTL), destiné aux métiers du réceptif.

Ce rendez-vous annuel est très attendu, car il constitue un repère essentiel, tant pour les élèves que pour les professionnels qui recrutent des jeunes diplômés. Les épreuves se sont déroulées en mai et juin 2005 mais la publication des résultats officiels collectés par le ministère de l’Education nationale n’interviendra qu’en juin. C’est donc en avant- première et en exclusivité que L’Echo touristique présente ce classement, réalisé en collaboration avec la Fédération française des techniciens et scientifiques du tourisme (FFTST). Il tombe à pic, au moment où les élèves de terminale se préparent à remplir leurs dossiers d’inscription pour la prochaine rentrée scolaire.

Quatre établissements à 100 % de réussite

Toutes les écoles n’ont pas communiqué leurs résultats (lire la méthodologie p. 17) mais, même incomplet, ce classement permet d’avoir une bonne perception de la réalité. Sur 209 établissements préparant aux deux BTS, plus d’une centaine ont accepté de publier leurs performances au moment où nous clôturions cette enquête. Les statistiques globales dont nous disposons pour la session 2005 indiquent pour le moment 2 770 élèves présentés et 2 185 reçus aux examens, soit un taux de réussite de 78,90 %. En ce qui concerne le BTS VPT, sur 1 468 élèves présentés, 1 154 ont été reçus, soit 78,61 %. 1 031 candidats ont par ailleurs été reçus au BTS AGTL sur 1 302, soit 79,19 % de réussite.

Si l’on fait un distinguo non plus par type d’examen mais par région, c’est pour l’instant le Nord-Picardie qui arrive en tête avec 92, 37 % de taux de réussite. Ce chiffre ne porte toutefois que sur quatre établissements (sur un total de 13 recensés dans la région). Le Poitou-Charentes arrive en deuxième position, avec 84,03 %, devant le Languedoc-Roussillon (83,24 %). Attention néanmoins à ces données partielles, certaines régions présentant beaucoup moins de candidats à l’examen que l’Ile-de- France ou Rhône-Alpes, ce qui leur permet d’afficher à l’arrivée des résultats plus glorieux.

Par ailleurs, ces chiffres vont être revus à la baisse dans les mois qui viennent, au fur et à mesure que les données de l’ensemble des écoles seront collectées, les plus mauvais établissements refusant généralement de communiquer dans un premier temps leurs résultats. En attendant un bilan définitif pour 2005, les chiffres affinés du ministère de l’Education nationale permettent de donner une vision précise pour les examens des années précédentes. En 2003, les pouvoirs publics communiquent un taux de réussite global de 66,28 % pour les deux BTS (sur 5 729 candidats qui se sont présentés à l’examen), tous établissements confondus (publics, privés, formation continue, candidatures individuelles et enseignement à distance). En 2004, l’Education nationale annonce une dégradation du score, avec un taux de réussite qui chute à 62,15 %.

L’Echo publie sur son site www.lechotouristique.com (rubrique en savoir plus) la liste des écoles et leur taux de réussite en 2005 pour chaque examen. Le tableau ci-après répertorie notamment le palmarès des 50 meilleurs résultats du BTS VPT, qui prépare plus particulièrement aux métiers en agences de voyages. Cinq établissements arrivent en tête avec un taux de réussite de 100 % : le lycée Chaptal de Mende, Cap Vers Formation (Alternance) à Nantes, l’Institut Sainte-Marie-de-Chavagnes à Cannes, le CFAIM à Arles et le lycée d’Avesnières à Laval, avec des promotions qui vont de 4 à 17 élèves. Le lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Grenoble s’arroge la 6e place, avec une promotion plus importante et 96,77 % de réussite (un seul échec sur 31 élèves)!

Une occasion ratée

Pour le BTS AGTL, quatre établissements affichent 100 % de réussite : le lycée technique d’hôtellerie et de tourisme de Biarritz, le lycée Atlantique à Luçon, le lycée Sacré-Coeur à Nantes et l’IFC à Avignon. En 5e position avec 96,43 % de réussite, on trouve le lycée Le Bon-Sauveur à Saint-Lô et, à la 6e place, le lycée Boucher-de-Perthes à Abbeville (96,15 %). A quelques exceptions près, ce sont les mêmes établissements que l’on retrouve dans le peloton de tête depuis plusieurs années. Et lorsque ces valeurs sûres sont absentes, ce n’est pas en raison de mauvaises performances, mais parce que les écoles ont renoncé à ouvrir les deux sections, en raison d’une baisse des inscriptions.

La qualité ne se juge pas sur la notion public ou privé

Les deux BTS actuels sont en place depuis trois ans. L’occasion aurait donc été belle d’observer les performances sur trois sessions d’examens : 2003, 2004 et 2005. Cela n’a pas été possible, car un grand nombre d’écoles n’ont pas ouvert de sections dès la mise en place des nouveaux examens et les statistiques ne sont pas pertinentes. Parmi les meilleurs résultats 2005, relevons toutefois Cap Vers Nantes, qui a ouvert une section VPT dès 2003 et affiche un taux de réussite de 68,42 % en 2003, et de 100 % pour les sessions de 2004 et 2005. Pour l’Institut Sainte-Marie-de-Chavagnes de Cannes, le taux de réussite était déjà de 100 % en 2004 et de 92,59 % en 2003. D’autres, comme le lycée d’Avesnières à Laval (94,12 % en 2004 et 100 % en 2003) affichent également d’excellents résultats sur la durée.

Néanmoins, il est désormais possible de dégager des tendances fermes sur le moyen terme. Premier enseignement que l’on retrouve au fil des années, la qualité des établissements ne se juge pas à leur étiquette (public ou privé). Si les écoles fleurissent dans les grandes agglomérations comme Paris ou Lyon, dans des régions comme la Bretagne, les lycées publics sont très mal représentés et tous les établissements, publics ou privés, travaillent en harmonie, certaines écoles privées sous contrat pouvant même être choisies comme centres d’examen.

Autre observation, dans certaines régions très touristiques, des établissements se sont plutôt tournés vers la préparation au BTS AGTL qui ouvre sur des emplois dans le réceptif, alors que d’autres refusent d’ouvrir une section pour préparer à cet examen, dont les débouchés leur paraissent incertains.

Nous savons tous obtenir des résultats

Les promotions de BTS VPT sont par ailleurs souvent moins nombreuses. On trouve aussi parmi les premiers du classement, des écarts importants d’une section à l’autre, allant de 2 à 30 élèves. L’Ile-de-France est par exemple un gros pourvoyeur, avec des promotions importantes dans les établissements, notamment à l’Institut rue Monsieur de Paris (26 reçus sur 29 en VPT) ou l’ENC Paris (44 sur 52, 84,62 %) toujours en VPT. Le taux de réussite n’est forcément pas le même ! Le programme est plus facile à suivre avec une classe moins lourde, reconnaît Jérôme Perrigaud, professeur en VPT au Lycée Laennec de Pont-l’Abbé (11 reçus sur une classe de 12). Mais plus que les sélections lors des recrutements, les programmes ou la lourdeur d’une classe, c’est la motivation des élèves qui fait la différence à l’examen, d’une année sur l’autre ! Je ne suis pas sûr d’avoir d’aussi bons résultats l’an prochain car mes élèves se sentent moins concernés que les années précédentes, regrette-t-il.

Le recrutement est aléatoire. Les élèves qui suivent les cours en alternance sont plus motivés et plus mûrs et, en ce qui les concerne, le taux de réussite à l’examen n’est pas fondamental car les meilleurs sont repérés et embauchés avant l’examen, confirme Nicole Breurec-Leurat, directrice de l’école Cap Vers de Nantes (100 % de reçus en VPT). Ils comprennent les enjeux de l’entreprise et c’est leur envie de réussir qui fait la différence, poursuit-elle.

Pour nombre de professeurs, les bons résultats scolaires ne sont pas garants de la réussite en entreprise, et la qualité des dossiers d’inscription n’est plus une référence aussi importante que pour les années précédentes. Nous savons tous obtenir des résultats, mais un taux de réussite exceptionnel n’est pas tout ! D’une académie à l’autre, les choses varient. Et il est très difficile, avec la nouvelle mouture de l’examen, de déceler les potentialités d’un étudiant. Je regrette presque l’épreuve éliminatoire d’Action touristique appliquée de l’ancien BTS, qui donnait une bonne idée des potentialités, explique Jérôme Perrigaud.

Malgré tout, les nouveaux programmes ont globalement la cote auprès des enseignants qui ont pu se former. Les cours en VPT sont mieux adaptés aux réalités du métier de vendeur, et c’est encore mieux lorsque l’enseignant est un ancien agent de voyages. Par ailleurs, les cours de marketing donnent une autre dimension aux élèves et alimentent leur réflexion, analyse Nicole Breurec-Lerat. Les professeurs de langues ont fait un effort et sont devenus de vrais pros du tourisme, renchérit Jérôme Perrigaud.

Des failles apparaissent

Mais il n’aura pas fallu longtemps pour déceler des failles dans le référentiel des examens. Annette Masson, présidence de la FFTST, les pointe du doigt (lire ci-dessus). Il ne faut pas attendre que ces programmes soient obsolètes pour les réformer. Les critiques des enseignants sont justifiées. Les choses vont vite dans ce métier, notamment en informatique où les manipulations deviennent plus simples sur les sites professionnels des TO. Certains voyagistes, comme Marmara, font d’ailleurs un réel effort pour aider les enseignants, et prennent le temps de consacrer une demi-journée de formation dans les écoles. Ce sont souvent ces relations de confiance tissées avec les professionnels qui font la différence d’un établissement à l’autre.

Chez certains jeunes, les enseignants repèrent même une méconnaissance de ce qui les attend. Ils n’ont pas tous intégré le fait qu’ils vont travailler au comptoir. Le face à face avec le client les effraie et ils n’ont aucune idée de la façon dont fonctionnent les entreprises installées sur le Net, constate Jérôme Perrigaud qui a abordé cette année pour la première fois en cours l’e-tourisme. Je suis d’autant plus satisfait que le sujet était à l’épreuve du Capet cette année pour les futurs professeurs de tourisme, conclut-il.

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