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Le Maroc est-il (vraiment) ouvert aux voyageurs non vaccinés ?

Vaccin, test, restrictions sanitaires sur place… L’Echo fait le point sur les nouvelles formalités d’entrée et de séjour au Maroc.

En annonçant le 18 mai dernier de nouvelles conditions d’entrée pour les voyageurs internationaux, le Maroc a mis fin à un long suspense… et fait un pas important pour la relance de son tourisme. La mesure était attendue avec impatience par les voyageurs, et par les professionnels du secteur.

Depuis cette date, les voyageurs vaccinés n’ont en effet plus besoin de présenter le résultat négatif d’un test de dépistage en plus de leur certificat de vaccination. La fin d’une mesure jugée très contraignante par beaucoup. Surtout, en admettant pour seul sésame la présentation du résultat négatif d’un test de dépistage au Covid-19 de moins de 72 heures, la destination a rouvert la porte aux voyageurs qui ne sont pas vaccinés.

Oui mais voilà : ainsi que le spécifie dans ses Conseils aux voyageurs le ministère des Affaires étrangères, sur place, « la présentation d’un pass vaccinal est exigée pour se déplacer entre les préfectures et les provinces, et accéder aux administrations publiques et privées, hôtels, restaurants, café, commerces, salles de sport et hammams du Royaume. »

Ce qui peut laisser penser qu’une fois les valises posées au Maroc, le quotidien pourrait être bien compliqué pour les voyageurs qui ne sont pas vaccinés… Alors qu’en est-il réellement ? 

Contacté par L’Echo touristique, la représentation de l’Office du tourisme du Maroc en France nous a confirmé qu’aucun pass vaccinal n’était exigé pour séjourner dans les hôtels, ou se rendre au restaurant notamment. Les mesures sanitaires mises en œuvre dans les différents types d’établissements (commerces, restaurants, sites touristiques et culturels…) sont détaillées sur le site de l’OT. Ce qui signifie donc que le site du ministère français des Affaires étrangères n’a pas encore été actualisé sur ce point.

D’autres questions se posent, concernant les voyageurs vaccinés cette fois, et particulièrement au sujet de la validité du pass vaccinal. Pour les autorités marocaines, un passeport vaccinal valide signifie la réception de trois doses ou, à défaut, deux doses dont le délai d’administration de la deuxième n’excède pas quatre mois. Pour le vaccin Johnson & Johnson, une seule dose équivaut à 2 doses des autres vaccins, indique l’Office de tourisme du Maroc sur son site.

Le pass vaccinal européen est reconnu au Maroc, précise de son côté le Quai d’Orsay.

Quelles règles pour les voyages en transit ?

Attention toutefois : tous les voyageurs désirant se rendre au Maroc, par n’importe quelle voie, doivent présenter une fiche sanitaire à télécharger en ligne avant embarquement, dûment renseignée. 

Les enfants de moins de 12 ans sont exemptés de toute exigence.

A noter enfin que les ces nouvelles conditions d’entrée ne sont pas applicables aux voyageurs en transit au Maroc. Ces derniers sont tenus de se conformer aux exigences sanitaires de leur pays de destination finale. « Il est de la responsabilité exclusive des voyageurs de s’informer et de se conformer aux exigences sanitaires des pays de départ, de transit et de destination », souligne l’Office de tourisme du Maroc sur son site.

L’assouplissement des conditions d’entrée semble en tout cas bel et bien accélérer la relance de la destination. Au point que les professionnels alertent désormais sur la nécessité de renforcer la desserte aérienne. « Tout ce que nous avons prédit est en train de se produire, a prévenu Hamid Bentahar, le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et président du CRT de Marrakech dans une interview accordée à Médias24. Depuis la récente levée du test PCR, le rythme des arrivées et des réservations est en constante augmentation. Mais le vrai sujet d’actualité est que la demande est désormais tellement importante qu’il faut absolument mettre plus d’avions afin de récupérer notre part de marché. Il y a d’ores et déjà des dates où l’offre est saturée à cause d’une demande trop élevée. Il faut impérativement encourager les compagnies aériennes et les tour-opérateurs à injecter davantage de siège aériens « , a-t-il insisté.

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