Train, covoiturage, VTC… : l’appli SNCF devient l’Assistant
C’est la V1 de la nouvelle application mobile de la SNCF. Une appli qui couvre aujourd’hui les mobilités du quotidien, mais voit déjà plus loin.
C’est ce matin que la SNCF a officiellement donné le coup d’envoi à l’Assistant. Comprenez l’application SNCF complètement revisitée, sous la forme d’une marketplace, « destinée aux voyageurs de la vie quotidienne », a insisté Guillaume Pepy, président de la compagnie ferroviaire. C’est donc une place de marché qui se connecte à des partenaires, avec un système de commission sur les ventes générées. Mais promis, « ce n’est pas un centre de profits », a-t-il ajouté…
Un gros investissement
L’Assistant est un projet au long cours qui a démarré depuis deux ans. Le service, qui correspond à une mise à jour de l’appli SNCF déployée à compter de vendredi 19 juin, représente un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros. La plate-forme qui agrégeait déjà les trains incluant les TER s’enrichit pour l’instant de trois partenaires : les taxis Karhoo (filiale de Renault), BusDirect et NFC Strasbourg. D’ici la fin de l’année 2019, sont prévus Blablalines, Uber, OnePark et la généralisation du NFC pour tous les TER.
Ce n’est qu’un début, puisque le transporteur n’exclut pas d’ajouter des cars Macron et des trottinettes, par exemple. « C’est un modèle neutre, a insisté Guillaume Pepy. On ne choisit pas les mal-pensants ou les bien-pensants. Il y aura des concurrents de la SNCF. On proposera à Thello de venir, à Flix aussi. On ne sert pas la soupe de la SNCF, mais on sert la soupe de toutes les mobilités partagées. Quand quelqu’un est sur l’appli, on partage les données en respectant le règlement RGPD. » A charge pour les partenaires de faire les développements nécessaires, pour se connecter à l’API universelle de la SNCF.
Les longues distances dans le viseur
L’Assistant est aujourd’hui dédié aux transports de la vie quotidienne. Mais « la longue distance va venir, avec les TGV », espère Guillaume Pepy. Autrement dit, comme nous le présumions dans un récent article, les applis l’Assistant et Oui.sncf – aujourd’hui dédiée à la réservation des trajets longue distance – pourraient fusionner.
« On a choisi de se concentrer sur les 90% des 5 millions de voyageurs qu’on a tous les jours, avec l’objectif de remplacer la voiture individuelle. On traitera la longue distance quand nous aurons réussi la vie quotidienne », avec idéalement le paiement centralisé.
Tout dépendra, notamment, du taux d’adoption de la nouvelle plate-forme aux 18 millions de porteurs, estime Alexandre Viros, directeur général de e-voyageurs SNCF. L’enjeu de l’adoption est primordial pour l’Assistant, devant composer avec des partenaires qui n’ont pas la même maturité technologique. Ce qui est loin d’être gagné, reconnaît la compagnie ferroviaire.
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