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La taxe de séjour court-circuite les rencontres parlementaires sur le tourisme

 » La troisième édition des rencontres, qui se tenait ce mardi matin à Paris, était consacrée au rôle du tourisme dans le redressement économique de la France. Mais la hausse de la taxe de séjour s’est invitée dans les débats. »

L’enthousiasme qui avait suivi la clôture des Assises du tourisme, il y a deux semaines, a laissé place à la revendication. Ce mardi 1er juillet, la troisième édition des rencontres parlementaires du tourisme, organisée à Paris, a sans surprise servi de tribune aux opposants à la hausse de la taxe de séjour votée la semaine dernière en première lecture à l’Assemblée nationale.

Dans un coup d’éclat évidemment préparé, les représentants des trois principaux syndicats hôteliers (Laurent Duc pour l’Umih, Didier Chenet pour le Synhorcat et Claude Daumas pour la Fagiht) ont donné de la voix à l’issue du discours d’ouverture de la secrétaire d’Etat au Commerce, Carole Delga, avant de quitter la salle.

Les hôteliers demandent le "retrait pur et simple" des amendements

"Avec ces amendements, les hôteliers sont la vache à lait de la fiscalité touristique !", a tempêté Laurent Duc, suivi par Didier Chenet qui a demandé "le retrait pur et simple de ces taxes". Quelques minutes plus tard, le président des Gîtes de France, Yannick Fassaert, a lui aussi enfoncé le clou : "Pour une famille de quatre, cette hausse de la taxe va conduire à une augmentation de plus de 50% du prix d’une semaine de séjour en gîte", a-t-il indiqué.

Chez les députés et sénateurs intervenant à la tribune, toutes tendances confondues, l’opposition aux amendements semblait également unanime. "J’ai promis aux hôteliers de ma ville de ne pas augmenter la taxe", s’est d’ores et déjà engagé Daniel Fasquelle, député-maire du Touquet-Paris-Plage.

Des parlementaires au diapason des professionnels

"Il faut d’abord taxer ceux qui ne le sont pas et devraient l’être, y compris les sites Internet", a de son côté lancé Monique Rabin, co-rapporteure à la Mission d’évaluation et de contrôle sur la fiscalité locale des hébergements touristiques, qui doit justement remettre son rapport dans quelques jours. Elle a notamment indiqué qu’à Paris, seules 3000 chambres d’hôtel sur 20 000 versent cette taxe.

Razzi Hammadi, rapporteur du projet de loi sur la Consommation, dont la participation aux débats était initialement prévue, était finalement absent, après avoir accusé dimanche Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, de remettre en cause l'"indépendance" du parlement en s'attaquant aux amendements votés à l'Assemblée nationale.

Vers une annulation de la taxe lors de l'examen au Sénat? 

Dès la fin de la matinée, à l’issue de son intervention, le sénateur PS Luc Carvounas a annoncé sur Twitter qu’il allait déposer un amendement de suppression de l’augmentation de la taxe de séjour en Ile-de-France. Il sera présenté lors de l’examen de la loi devant le Sénat dans les prochains jours.

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