La SNCF simplifie ses tarifs avec la nouvelle carte Avantage aux prix plafonnés
Finies les cartes jeune, senior, famille, week-end, qui fusionnent pour devenir la carte Avantage, avec des prix plafonnés.
A l’aube de ses 40 ans, le TGV dépoussière sa politique tarifaire. Ses motivations ? Prendre des parts de marché à la voiture individuelle et à l’avion, et se préparer à la concurrence en gommant « un gros écart de perception ». Beaucoup de clients et d’associations reprochent au TGV d’être « cher et opaque », explique Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe SNCF. La nouvelle offre tarifaire se veut donc plus accessible et lisible.
Une seule carte loisirs principale, Avantage
En clair, les cartes de réduction « jeune », « senior », « famille », « week-end » fusionnent et se transforment en une seule carte, Avantage, aux prix plafonnés en 2e classe. Comptez 39€ par adulte pour les trajets de moins de 1h30 comme Paris-Rennes, 59€ pour les trajets de 1h30 à 3h tel Paris-Bordeaux et 79€ pour les trajets de plus de 3h comme Paris-Nice (et 19, 29, 39€ respectivement pour les enfants). Ces prix, accessibles jusqu’à la dernière minute, ne concernent que TGV Inoui et les Intercités, et non Ouigo.
Aujourd’hui, 2,5 millions de porteurs sont devenus automatiquement porteurs de la carte Avantage, commercialisée 49 euros par an. La SNCF espère doubler ce nombre.
Le voyageur d’affaires n’est pas éligible
Tout voyageur est éligible à la carte Avantage, sauf l’adulte qui voyage seul en semaine (lundi au vendredi). Là, ce sont les tarifs spécifiques pour les professionnels qui s’appliquent. Les voyageurs d’affaires représentent un tiers des voyageurs du groupe. Une clientèle importante qui fera l’objet d’un plan de relance, pour la rentrée.
En résumé, désormais, deux cartes de réduction subsistent : la carte Avantage, qui devient LA carte loisirs par excellence, et la carte Liberté pour les voyageurs ultra fréquents – loisirs comme professionnels. Sans compter la carte Famille nombreuse, une carte « sociale, » qui s’avère souvent moins avantageuse que la carte Avantage, précise Jérôme Laffon, directeur marketing de la SNCF.
La SNCF a présenté d’autres nouveautés s’inscrivant dans le cadre de sa refonte tarifaire, comme l’échange et le remboursement sans frais jusqu’à 3 jours avant le départ, et un forfait annuel télétravail (250 trajets par an). Sans oublier une offre spécifique pour les seniors qui voyagent fréquemment, TGVmax Senior, à 79€ par mois du lundi au vendredi. Un produit qui sera lancé début 2022, tout comme le déploiement de l’appli unique SNCF.
Objectif : 200 millions de voyageurs par an
La SNCF espère enregistrer 20 millions de voyages supplémentaires dès 2022 sur le TGV, grâce notamment à la carte Avantage.
« Nous voulons faire du TGV le transport préféré des Français », explique Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. « Je fixe l’objectif de dépasser les 200 millions de voyageurs en 2030 », sur les lignes longue distance. En 2019, ils étaient 115 millions, et même 150 millions en incluant les lignes internationales. La faible empreinte carbone du train devrait stimuler cette croissance. « Un trajet en TGV pollue 50 fois moins que le même trajet en voiture, et 80 fois moins que celui en avion », assure Jean-Pierre Farandou.
Le train à grande vitesse reste-t-il trop cher ? Le prix moyen du billet grande vitesse n’a cessé de baisser au cours des dernières années, se défend la compagnie ferroviaire, qui souhaite continuer sur sa lancée. Un objectif que Jean-Pierre Farandou juge réaliste, puisqu’un quart des billets est touché par le plafonnement des prix.
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La réaction de Jean-Pierre Mas (EdV)
Jean-Pierre Mas salue l’effort de simplification tarifaire opéré par la compagnie ferroviaire. Mais le président des Entreprises du Voyage (EdV) regrette que les tarifs Ouigo, très attractifs, ne soient toujours pas accessibles aux agents de voyages, via les GDS. Dans une démarche de coconstruction, la SNCF a interrogé de nombreux acteurs avant de refondre sa gamme tarifaire, dont Jean-Pierre Mas et L’Echo touristique.
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