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La rue est à eux

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Que ce soit à New York, Madrid, Athènes, Tunis, Tripoli ou Le Caire, l’espace public est depuis des semaines, voire des mois, réinvesti par le citoyen venu crier sa colère. Colère des Indignés américains, grecs ou espagnols contre un modèle de société dont ils ne veulent plus ; révolte des Tunisiens, Libyens et Égyptiens contre un pouvoir qu’ils rejettent. Bien que pour des raisons différentes, dans tous ces cas de figure, les principales places des métropoles sont redevenues des lieux de discussions – à la manière de l’antique Agora – puis d’expression du mécontentement des populations. Et rappelons-nous que, si la France ne montre à l’heure actuelle que peu de signes d’agitation contestataire, nous avons nos Place de la Bastille et de la Concorde. Il n’a suffi que quelques jours de l’été 1789 pour que le peuple parisien fasse tomber un pouvoir absolu enraciné depuis plusieurs siècles. C’est en tout cas ce que nous apprennent encore nos manuels d’Histoire, la force du symbole prenant le pas sur les années d’errances et de terreurs politiques qui menèrent à 93. L’on souhaite évidemment aux pays arabes qu’ils fassent l’économie de cette transition sombre qui fut la nôtre. Il n’empêche que, passés leurs printemps, ils entrent assez logiquement dans une période d’incertitudes et de tâtonnements démocratiques. Certes, l’on voudrait que la Tunisie concrétise ses discours de réassurance après les récentes élections et que l’armée égyptienne lâche enfin le pouvoir officieux. Ne leur demandons cependant pas d’aller plus vite que la musique. Ces peuples qui placent encore le politique au-dessus de l’économique, doivent faire leur révolution à leur rythme. C’est leur droit et une nécessité. Alors tant pis si le tourisme doit attendre des jours plus paisibles pour réinvestir les plages et sites de Tunisie et d’Égypte. Laissons là une chance à la politique de démontrer qu’elle peut encore avoir en main la destinée des nations. C’est peut-être illusoire mais on a envie d’y croire encore.

Les principales places des métropoles sont redevenues des lieux de discussions.

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