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La règle du jeu

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Il est une règle aujourd’hui intangible en matière de gouvernance d’entreprises cotées : l’actionnaire a toujours le dernier mot. Jean-Marc Siano, Pierre-Henri Gourgeon, Gilles Pélisson et désormais Denis Wathier sont, pour des raisons diverses, bien placés pour en témoigner. Ainsi, la sanction ne se fait guère attendre quand les résultats financiers ne sont pas (plus) au rendez-vous. Mais ne nous trompons pas de débat, car si des têtes tombent, ce ne sont ni celles de pauvres bouc émissaires qui paieraient injustement la facture de la crise, ni celles de cost-killers assoiffés du sang de leur masse salariale. À ces niveaux de responsabilités, personne n’est pris en traître. Ces hommes-clefs qui portent, voire incarnent la marque, sont placés là par un actionnariat qui attend des résultats à court terme. Tel Jim Phelps, héros bon teint de Mission Impossible, ils acceptent la leur en toute connaissance de causes. Dont celle de se voir expulsé et remplacé en cours de partie. C’est la règle du jeu. Au lendemain de l’annonce du départ de Denis Wathier à la tête de Thomas Cook France, les commentaires allaient bon train sur Internet. Bête noire de la distribution physique, Denis Wathier ne s’est pas fait que des amis par son franc-parler ni par ses actions coup de poings vis-à-vis de ses fournisseurs. Sûr de lui, manager jugé tyrannique par beaucoup, l’homme aurait-il pêché par orgueil ? Sa foi inébranlable dans un modèle industriel exportable au secteur du tourisme s’est heurtée à des résistances structurelles et conjoncturelles. « J’ai dérapé dans le capitalisme dur » plaisantait Denis Wathier dans les colonnes de nos confrères de La Tribune en janvier dernier en évoquant son expérience post-UCPA. Un modèle qui vient de le mettre momentanément sur la touche et dont beaucoup d’acteurs du tourisme en France ne veulent toujours pas entendre parler.

Quand les résultats financiers ne sont plus au rendez-vous…

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