La Nouvelle-Calédonie tient son produit à coeur
L'archipel gagne en maturité touristique avec une desserte aérienne et une offre hôtelière qui n'ont cessé de monter en gamme depuis trois ans, et qui vont de pair avec une belle envolée du marché français.
Pour la Nouvelle-Calédonie, 2011, 2012 et, dans une moindre mesure 2013, ont été des années exceptionnelles sur le marché français avec respectivement des progressions de +38 %, +11,8 % et +1 %. « On frôle désormais la barre des 40 000 arrivées hexagonales, un cap qu'on voudrait bien passer en 2014 », commente Corinne Juillet, directrice de Nouvelle-Calédonie Tourisme à Paris.
L'archipel s'en est donné les moyens avec, depuis 3 ans, malgré la crise et le trou d'air des années 2009-2010, une réflexion sur le produit et la nécessaire montée en gamme de l'offre touristique pour séduire la clientèle loisirs (32 % l'an dernier des 39 100 visiteurs français). La stratégie marketing initiée en septembre 2011, avec le lancement d'une signature internationale unique, Pacifique au coeur, associant pour la première fois les trois provinces de l'archipel, a porté cet effort. Il s'est notamment concrétisé par la réouverture début 2013, et après avoir subi une complète rénovation, de l'aéroport international de Nouméa la Tontouta. La compagnie Aircalin, qui a reconduit en octobre dernier un accord de partenariat avec Air France pour la desserte de Nouméa depuis le Japon, la Corée du Sud et l'Océanie, a également travaillé son offre : réaménagement des horaires pour plus de capacité et de flexibilité, reconfiguration des classes business et éco, nouveaux uniformes et, l'été prochain, nouvelle livrée pour tous les appareils. « Pour une petite compagnie, elle est aux standards internationaux », se félicite Carole Bednarek, directrice commerciale. Le parc hôtelier a aussi pris un coup de neuf. Le Sheraton New Caledonia Deva Resort et Spa qui ouvrira en août prochain à Bourail, à 170 km au nord de Nouméa, (un Spa de 700 m2 et un golf 18 trous sont à venir en 2015), incarne ce renouveau et la préoccupation écotouristique de l'archipel. « Il n'aura que 180 chambres », précise Corinne Juillet. « Nous voulons garder notre image authentique même sur le segment 4 et 5* ».
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