La grippe A pèse sur la reprise des voyages d’affaires
La menace d’épidémie du virus A/H1N1 n’est pas sans conséquence sur la politique voyages des entreprises, déjà en forte baisse depuis un an.
La première université d’été du voyage d’affaires, organisée à La Défense le 27 août dans le cadre du Business Travel in Live (BTL), ne manquait pas de sujets d’actualité. Outre la crise économique, les risques de pandémie liés à la grippe A dans les déplacements des voyageurs d’affaires sont venus se greffer aux débats, qui ont réuni150 professionnels du secteur (travel managers, directeurs des achats, directeurs généraux…). Bien avant la menace d’une crise sanitaire, la crise financière a fait de sérieux dégâts dans le budget voyages des entreprises. Selon une étude de CFO Research réalisée pour le compte d’American Express auprès de 285 directeurs financiers, 85 % des entreprises interrogées ont mis un frein aux dépenses des salariés et 70 % d’entre elles n’envisagent pas d’amélioration avant 2010. Parallèlement, 82 % de ces sociétés comptent maintenir une activité de voyage pour rencontrer de nouveaux clients, mais à un moindre coût. Chez Ericsson, par exemple, les déplacements aériens sont en baisse de 43 % et, selon le travel manager de l’entreprise, « les voyages en business seront une denrée rare, même après la crise ». Chez Michelin, le budget déplacement est en chute de 25 % et la visioconférence est de plus en plus déployée. Plus globalement, le travail à distance pourrait prendre de l’ampleur en cas de pandémie. L’Union européenne recommande en effet de différer les voyages dès les premiers symptômes grippaux.
« Les voyages en business seront rares, même après la crise »
