La Convention des agents de voyages attend le nouveau secrétaire d’état au tourisme

C’est devant environ 200 personnes que Georges Colson, président du Syndicat national des agences de voyages, a ouvert hier la troisième convention nationale des agents de voyages, à Biarritz. La manifestation revêt cette année un intérêt particulier puisque qu’il s’agit de la première réunion officielle depuis la réforme des statuts du Snav, avec l’organisation du syndicat en trois familles : distributeurs, producteurs et réceptifs. L’occasion pour Georges Colson de reprendre son bâton de pèlerin et de rappeler la nécessité pour la profession d’avancer unie, au-delà des particularismes de ses différents métiers. Et de rappeler que trois sujets majeurs au moins sont au cœur des préoccupations des trois familles : l’évolution comportementale des consommateurs, l’harmonisation réglementaire au sein de l’Union Européenne et l’environnement technologique.  

Pour mieux faire passer cette idée d’union indispensable, le Snav a fait appel à Daniel Herrero, ancien joueur et entraîneur du Rugby Club Toulonnais, également écrivain, chroniqueur sportif et coach d’entreprise.  Avec beaucoup d’humour et un réel talent, il a pendant deux heures amusé la salle, à la manière d’un show man, tentant de multiplier les parallèles entre les valeurs du rugby et celles qui doivent guider les professionnels du tourisme.
Plus sérieusement, différents ateliers, cette fois ci par famille, sont au programme de ce jour. Avec notamment quelques sujets sensibles, comme la licence et les conditions d’exercice de la profession. Dans son mot aux congressistes en début de programme, Georges Colson cite à ce propos Winston Churchill : « mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ». Le président du Snav a par ailleurs regretté officiellement le remaniement ministériel, qui remet en cause le travail effectué avec l’ex secrétaire d’état au tourisme Luc Chatel, et les différentes actions de lobbying effectuées depuis 9 mois. Luc Chatel, joint par téléphone, aurait assuré à Georges Colson regretter de ne plus s’occuper du tourisme, et vouloir s’assurer que les dossiers en cours seraient repris par son successeur Hervé Novelli. Georges Colson ne désespère pas d’ailleurs que ce dernier fasse le déplacement à Biarritz aujourd’hui, ce qui constituerait manifestement un signe fort à la profession après les ratés de ces derniers mois.