Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

La compagnie Emeraudes Lines en redressement judicaire

Le tribunal de commerce de Saint-Malo a ouvert hier une procédure de redressement judiciaire à l’encontre d’Emeraude Lines, premier transporteur maritime entre la France et les îles anglo-normandes.

 Le tribunal a également décidé d’une période d’observation de trois mois, renouvelable jusqu’à 18 mois, pour favoriser la remise à flot de la compagnie, qui connaît d’importants problèmes de trésorerie. La société, qui est basée au terminal ferry de Saint-Malo et emploie de 170 à 250 salariés selon la saison, a souffert cette année d’une diminution de sa fréquentation estivale, d’une concurrence accrue et de la baisse de la livre Sterling.

Les difficultés s’accumulent en particulier depuis mars, date à laquelle les Etats de Jersey et de Guernesey, dépendant de la couronne britannique, ont mis fin au monopole que la compagnie détenait depuis quatre ans pour le transport des voitures, autorisant ainsi la venue sur ce marché du britannique Condor.

Du coup, Emeraudes Lines qui avait mis en service deux car-ferries s’est trouvé en surcapacité. C’est d’ailleurs pour cette raison que la compagnie doit mettre l’un de ses deux navires, le Solidor IV, à la disposition de l’Etat sénégalais pour remplacer le Joola, qui a coulé il y a un an sur la liaison entre Dakar et Ziguinchor (Casamance), à partir du 1er novembre. Ce contrat de location a pour but de rapporter un revenu régulier à la société.Pendant la période d’observation décidée par le tribunal de commerce, la direction de l’entreprise entend réorganiser la ligne (Saint-Malo-Jersey-Guernesey) avec un seul bateau, le catamaran rapide Solidor V, et trouver des partenaires.

La compagnie Emeraude Lines, qui transporte environ deux tiers des quelque 600.000 passagers entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes, a été fondée en 1987 par l’armateur Pierre Legras sur les bases d’une entreprise familiale née en 1904, les Bateaux de la Côte d’Emeraude. Elle avait réalisé en 2002 un chiffre d’affaires de quelque 30,5 millions d’euros.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique