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L’Italie parie sur l’arrière-saison

L’Italie a enregistré un début de saison en demi-teinte. Un marché atone qui pourrait être relancé par la forte hausse des réservations pour les mois de septembre et d’octobre.

Les difficultés d’Alitalia, conjuguées à celles de la CIT, ne contribuent pas à redonner le sourire aux professionnels du tourisme italien, en proie depuis le début de l’année à une baisse du nombre de visiteurs étrangers. La fédération italienne des hôteliers Federalberghi-Confturismo fait état d’un recul de 2,3 % du nombre des vacanciers entre janvier et mi-août, soit une chute de 15,9 % du chiffre d’affaires du secteur et un manque à gagner de 1,6 milliard d’E.

Si le nombre des visiteurs allemands a effectivement fléchi de cinq points lors des huit derniers mois, la situation n’est pas aussi alarmante en France. Selon l’Office de tourisme d’Italie, la fréquentation en provenance de l’Hexagone serait en hausse de 1 à 2 % par rapport à 2003 (3,1 millions). Visit Europe, qui a lancé pour la première fois cette année une brochure Visit Italie, annonce avoir déjà doublé ses objectifs. Les villes d’art que sont Rome, Venise et Florence ont bien marché, mais nous avons aussi enregistré de bonnes ventes sur Milan, Naples et Vérone, témoigne Sylvie Naon, directrice produits du groupe Pauli.

Même satisfaction chez Transeurope, qui enregistre de fortes hausses sur Venise. Philippe Bertholet, directeur commercial France du TO, rappelle aussi que Rome demeure la troisième ville la plus vendue de sa brochure Balades citadines, toutes destinations confondues. Mais il est vrai que les deux TO ont profité, dans une certaine mesure, de la défiance des agences vis-à-vis de la CIT.

La situation est grave… mais pas désespérée

Reste que si les courts séjours dans les principales villes d’art continuent de séduire les Français, nombreux sont les TO à se montrer quelque peu déçus, à l’image de l’Association des TO (Ceto) qui a enregistré entre le 1er novembre 2003 et le 1er mai 2004 un léger recul (-0,4 %) des ventes de forfaits. Antonio d’Apote, PDG de Donatello, reconnaît d’ailleurs un début de saison 2003-2004 et un printemps en demi-teinte. Comme tous les autres pays de la zone euro, l’Italie a souffert de la hausse des prix, explique-t-il.

Après avoir enregistré un boom de ses ventes courts séjours jusqu’en 2003, Jet tours parle aussi de marché atone. Cette année, nous avons envoyé 8 000 clients en Italie, comme en 2003, témoigne Godeleine Verin, directrice de production. Et en dépit d’une offre renouvelée, on vise le même nombre de forfaits en 2005.

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce tassement. Tout d’abord, la destination serait devenue chère – un argument que réfute Antoine Cachin, directeur d’Itac, société de consulting touristique, pour qui c’est surtout la perception des gens qui a changé, car l’Italie n’a jamais été bon marché. Elle présenterait aussi un parc hôtelier vieillissant et ne serait plus à la mode. Enfin, elle serait victime de la concurrence de pays émergents comme la Croatie, surtout pour le balnéaire. Sans oublier une communication insuffisante.

La situation n’est pourtant pas désespérée. Donatello annonce un redressement depuis mai. En dépit de réservations tardives et de la concurrence de destinations moins chères, nos ventes de séjours balnéaires sont au même niveau qu’en 2003, souligne Antonio d’Apote, pour qui l’arrière-saison s’annonce extraordinaire avec une hausse de 20 % par rapport à septembre et octobre 2003. Une reprise qui devrait être soutenue par une offre renouvelée des TO, qui accordent une plus large place aux hôtels de charme et aux produits thématiques.

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