Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’avion plombe le bilan carbone de la destination Ile-de-France

Le tourisme génère 17,5 millions de tonnes de CO2. 91% des émissions sont liées au transport, dont  68% uniquement à l'aérien.

Le premier bilan carbone de la destination touristique Paris Ile-de-France, qui a totalisé 33 millions d’arrivées internationales et 51 millions de départs de franciliens en 2012, dont 8 millions vers l'étranger, a été présenté hier au Conseil régional.

17,5 millions des tonnes de CO2

D'après l'étude du cabinet Energies Demain, dont le périmètre comprend à la fois le transport aller-retour du tourisme émetteur et réceptif ainsi que le transport, l'hébergement, la restauration et les visites touristiques sur place, le tourisme contribue à environ un tiers des émissions globales de la région avec 17,5 millions de tonnes de CO2 équivalent rejetées chaque année.

Les transports représentent 91% de ces émissions, dont 68% pour l'avion, 18% pour la voiture et 3% pour le train. En comparaison, les autres postes sont presques négligeables. L'hébergement compte pour 4% des émissions, la restauration 3% et les excursions, le transport sur place et autres activités pour environ 2%.


Le poids écrasant des transports

Comme l'explique le CRT Ile-de-France, ce bilan, compte tenu du poids écrasant des transports "n'est pas très motivant" pour les acteurs franciliens comme certains hôteliers, qui s'engagent dans le développement durable.

Mais en ne prenant en compte que le tourisme réceptif, les émissions tombent à 11,5 millions de tonnes de CO2, dont 62% pour l'aérien. Pour éviter une double comptabilisation des transports par la ville de départ et d'arrivée, il pourrait également être pertinent de n'intégrer dans le bilan carbone que l'aller des touristes. Le bilan total tomberait alors à 7,75 millions de tonnes, dont 48% pour l'aérien.

Allonger la durée des séjours et utiliser le train

Dans ce dernier calcul, toutefois, les touristes les plus "polluants" resteraient ceux provenant d'autres continents ou effectuant des vols moyen-courriers pour des courts séjours.

Alors que les émissions moyennes par séjour sont de 86kg pour les Français se rendant en Ile-de-France, elles passent à 618kg en moyenne pour les touristes étrangers : 1 280kg pour les voyageurs provenants d'autres continents, 406kg pour les voyageurs provenant d'Europe et 161kg pour ceux provenant des pays proches, comme l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique, et qui utilisent le train.

Les solutions pour améliorer ce bilan carbone, au-delà des améliorations de l'efficacité énergétiques et carbone des hôtels et des transports, passeraient principalement par un changement de comportement des voyageurs, avec le choix du train plutôt que de l'avion sur le court et moyen-courrier en Europe et l'allongement des durées de séjour pour le long-courrier.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique