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L’Afrique, l’Eldorado des compagnies aériennes

Les acteurs traditionnels font face à une nouvelle concurrence sur ce marché, dont la croissance est estimée à plus de 6 % par an d'ici à 2030.

Les chiffres de IATA (Association international du transport aérien) et des constructeurs aéronautiques sont unanimes. Dans les vingt ans à venir, le trafic aérien sur le continent africain devrait progresser de plus de 6% par an, nécessitant l'achat de près de 1000 appareils, pour 600 en service aujourd'hui. Une croissance dont les nouveaux acteurs entendent bien profiter, au détriment des opérateurs historiques.

Le marché a longtemps été dominé par les Européens, notamment Air France et Lufthansa, et quelques compagnies africaines comme Royal Air Maroc ou Kenya Airways. Profitant d'une faible concurrence, du manque de capitaux et d'expertise des compagnies africaines, ces acteurs ont eu le temps de tisser des liens avec les gouvernements et les entreprises, qui assurent une grande partie du trafic affaires. Mais les marges opérationnelles, près de 15 %, s'érodent aujourd'hui du fait de l'arrivée de la concurrence.

Air France fait ainsi face au développement de Qatar Airways ou d'Emirates qui dessert une vingtaine d'aéroports africains, notamment Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d'Ivoire) ou Lagos (Nigéria). Lufthansa, avec sa filiale Brussels Airlines, s'est également renforcé sur l'Afrique vers Freetown (Sierra Leone), Conakry (Guinée) et Cotonou (Bénin) et a lancé un vol quotidien vers Dakar. L'arrivée de Corsair sur la ligne Paris-Dakar, avec cinq rotations directes, a également eu un impact sur la stratégie de la compagnie tricolore, qui vient de positionner un Boeing 777-300 (20 % de capacité supplémentaire).

 

LE MODÈLE LOW COST PÉRENNISÉ ?

 

La concurrence va aussi se renforcer avec le développement de compagnies africaines, comme Ethiopian Airlines, qui veut doubler son parc à plus de 100 appareils d'ici à 2025 et Kenya Airways, qui compte passer de 34 appareils à plus de 110 en 2015, même si les analystes jugent ces prévisions très optimistes. Le modèle low cost pourrait également se pérenniser sur le continent, notamment avec Air Arabia à partir du Maroc ou Kulula et Mango, depuis l'Afrique du Sud. FastJet, lancé l'an dernier par le fondateur d'easyJet, a ouvert une première base à Dar-es-Salaam (Tanzanie), et compte s'implanter à Nairobi (Kenya), Accra (Ghana) et Luanda (Angola).

Air France, pour qui l'Afrique représente près de 15 % de son trafic long-courrier, reste pour l'instant en bonne position. Sa part de marché a même progressé entre 2007 et 2011, de 46 % à 52 % (hors Afrique du Nord). Elle investit dans le service et augmente régulièrement son offre (+4,9 % en été 2012 et +3,9 % et hiver). De nouvelles liaisons seront lancées en avril vers Libreville (Gabon), Port Harcourt et Abuja (Nigéria) après Conakry, Freetown, et Monrovia (Libéria) l'an dernier. Sur l'Afrique de l'Ouest, où près de 95 % du trafic est assuré par des compagnies étrangères, les compagnies européennes ont encore de belles perspectives de croissance.

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