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Guyane : un scanner dans l’aéroport pour lutter contre le trafic de drogue ?

Le nombre de passeurs de drogue interpellés en provenance de Guyane a plus que doublé l’année dernière, pour s’élever à 1 349 passeurs.

Dans une lettre au Premier ministre Edouard Philippe, qui doit se rendre en fin de semaine en Guyane, le député de Guyane Gabriel Serville (GDR) demande l’installation d’un scanner corporel à l’aéroport de Cayenne pour lutter contre le trafic de drogue.

En effet la Guyane, très proche des pays producteurs de cocaïne, est en proie à un fort trafic de drogue vers la métropole. Les trafiquants procèdent en utilisant des « mules », des personnes qui transportent la drogue dans leur valise, ou le plus souvent en ingérant des « ovules » de cocaïne.

Des trafiquants du Surinam

« C’est une véritable guerre contre le trafic de drogue qu’il nous faut collectivement déclarer si l’on souhaite enrayer la chute de la Guyane dans la délinquance et l’instabilité sociale », écrit le député. Le premier acte pourrait être d’équiper l’aéroport Felix Eboué (de Cayenne, ndlr) d’un scanner corporel », outil qui, selon lui, « a fait ses preuves chez nos voisins mais également dans de nombreux pays tels que les Etats-Unis et le Royaume Uni ».

« Avec 1 349 interpellations de passeurs en Guyane ou en provenance de Guyane en 2018, soit une augmentation de 122% par rapport à l’année précédente, nous faisons désormais face à un véritable phénomène de société qui gangrène la jeunesse », explique-t-il. Selon lui, le fait « que l’aéroport de Paramaribo (au Suriname voisin, ndlr), qui faisait face au même phénomène de transit (…), se (soit) équipé d’un scanner corporel » a eu « pour effet immédiat de déporter une partie du trafic vers l’aéroport de Cayenne ».

20 à 30 mules par vol !

« Depuis Cayenne, un vol pour Paris sans saisie de drogue, ça n’existe pas », avait assuré il y a quelques mois à l’AFP Christophe Ducoli, le chef du service de la surveillance des Douanes dans l’aéroport guyanais. « En croisant nos données, nous sommes arrivés à une estimation de vingt à trente mules par vol. Certaines « in corpore », qui ont avalé des boulettes notamment, ou dans les bagages ».

Trente douaniers à l’aéroport, cela signifie une dizaine présents sur chaque vol pour Paris. Trois fonctionnaires sont immobilisés par la procédure sur une mule. Le calcul est simple : après trois mules détectées, les autres passent sans encombre.

Quand des bagages ou des passagers suspects sont repérés mais ne peuvent être traités, faute de personnel, les signalements sont envoyés à Orly, en espérant que les collègues parisiens seront assez nombreux à l’arrivée.

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