Gulf Air ignore la crise
La compagnie de Bahrein a des ambitions de rentabilité, alors que les autres transporteurs anticipent des pertes importantes. Cet objectif contracyclique passe par l’augmentation des vols sur Paris.
Gulf Air est passé depuis la semaine dernière d’un vol quotidien entre Paris et Bahrein, à 9 vols par semaine. C’est la manifestation en France de la nouvelle ambition de cette compagnie du Golfe, habituée aux déficits depuis sa création. En marge du 17e World Airline Forum, Bjorn Näf, son président, a présenté les détails de sa stratégie de croissance. « Nous lancerons 3 nouvelles destinations et 3 nouveaux appareils », promet-il. Il négocie également un accord de code-share avec la SNCF dans le cadre du programme TGV-Air et surtout, Gulf Air affiche sa volonté d’être rentable dans les cinq ans. Ce plan de développement, imité par les autres compagnies de la région, va à l’encontre des réductions de voilure et de coûts impulsées par les autres transporteurs internationaux, ce qui ne va pas sans commentaires acerbes de la part de Jean-Cyril Spinetta, président d’Air-France-KLM, également présent au WAF : je me félicite de voir que les programmes de vols de cet hiver entre l’Europe et le reste du monde n’augmentent que de 1,3 %. Ce qui montre que tout le monde fait des efforts, excepté les compagnies du Moyen-Orient, qui affichent une hausse de 14%. Cette façon de croire que les arbres montent jusqu’au ciel finira mal et c’est toute l’industrie qui en pâtira », a-t-il lancé au patron de Gulf Air.
