Guerre commerciale : Air France-KLM décèle un « léger ralentissement » des réservations
Benjamin Smith, à la tête d’Air France-KLM, note un léger ralentissement des réservations, en classe économique uniquement, entre Europe et États-Unis.
En revanche, « nous constatons un léger ralentissement [des réservations] des sièges de classe économique, mais quand nous abaissons juste un peu les prix, les volumes reviennent tout de suite », a-t-il précisé. « Cela concerne aussi bien les ventes en Europe qu’en Amérique du Nord », a ajouté M. Smith, en écartant pour l’instant une révision à la baisse de ses projections financières pour l’exercice en cours. « Nous publierons nos résultats du premier trimestre le 30 avril et nous verrons bien s’il faut faire des ajustements », a-t-il indiqué.
Plus de clarté
Malgré la montée des tensions géopolitiques et commerciales avec l’Europe depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, le groupe franco-néerlandais avait indiqué jusqu’ici ne pas voir d’effet sur les réservations de billets d’avions desservant le très rentable axe transatlantique.
« Nous voudrions davantage de clarté » sur la situation économique, a indiqué le dirigeant d’entreprise. Interrogé ensuite sur Bloomberg TV, M. Smith a suggéré que depuis la fin de la crise sanitaire du Covid-19, qui avait cloué les avions au sol, le secteur du voyage était devenu moins sensible au contexte économique qu’auparavant, quand « les voyages étaient parmi les premiers à souffrir d’une récession ».
« Après le Covid, le fait de voyager est remonté dans les priorités de très nombreux clients », a-t-il argumenté. Les turbulences économiques ont au moins un effet positif pour les compagnies aériennes, qui consacrent entre le quart et le tiers de leurs dépenses aux achats de kérosène.
« La chute des cours du pétrole, c’est un gros plus pour nous. Je ne les avais pas vu aussi bas depuis longtemps », a remarqué le patron du groupe franco-néerlandais, toujours sur Bloomberg TV.
Airbus et Boeing
Alors qu’Air France-KLM exploite des Boeing et des Airbus, Benjamin Smith, interrogé par CNBC sur les possibles effets de l’augmentation des barrières douanières sur le prix des appareils, a souligné que « les deux constructeurs utilis[aient] de très nombreuses pièces aussi bien d’entreprises américaines qu’européennes ».
« Il n’est pas possible de construire un Airbus sans pièces américaines », a remarqué le directeur général. Les taxes « viennent juste d’être annoncées, donc il reste à voir [quelles hausses] peuvent être répercutées sur les compagnies aériennes et ce qui peut être absorbé ».
Plus tôt mercredi, le partenaire américain d’Air France-KLM en Amérique du Nord, Delta Air Lines, a publié des résultats financiers conformes aux attentes du marché pour le premier trimestre, mais a revu ses prévisions à la baisse pour le deuxième compte tenu d' »un environnement de croissance ralentie ».
Le programme long-courrier d’Air France à l’été 2025 : 87 destinations desservies et une hausse des capacités de 4 %.
🔹 Nouvelles liaisons :
- Paris – Riyad : ouverture le 19 mai 2025, jusqu’à 5 vols par semaine en Airbus A350-900.
- Paris – Orlando : ouverture le 21 mai 2025, 4 vols par semaine en Airbus A350-900.
🔹 Renforcement des fréquences :
- Paris – New York JFK : ajout d’un 7ᵉ vol hebdomadaire.
- Paris – Phoenix : 5 vols par semaine en Airbus A350-900.
- Paris – Papeete (via Los Angeles) : liaison désormais assurée quotidiennement.
- Paris – Salvador de Bahia : liaison prolongée sur l’été 2025, 3 vols par semaine en Boeing 777-200ER.
- Paris – Lima, Santiago du Chili et Rio de Janeiro : vols supplémentaires prévus.
- Paris – Saint-Martin : jusqu’à 8 vols par semaine en Airbus A330-200.
- Paris – Zanzibar – Kilimandjaro : liaison prolongée sur l’été, jusqu’à 3 vols hebdomadaires.
- Paris – Brazzaville : jusqu’à 10 vols par semaine.
- Paris – Manille : liaison prolongée sur l’été 2025, 3 vols par semaine en Airbus A350-900.
🔹 Modification de flotte :
- Paris – Nairobi : désormais opérée en Airbus A350-900 (au lieu du Boeing 787-9).